Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
La CGAD et ses confédérations et fédérations membres ont mené du 28 mai au 11 juin une troisième enquête afin d’établir un diagnostic de la situation des entreprises alimentaires de proximité face à la crise sanitaire et le début du déconfinement. Au total, 1 263 entreprisses ont répondu, dont une bonne part de boulangers, puisqu’ils représentent 31% du panel interrogé.
17,1% des entreprises fragilisées
Il en ressort que 34% des entreprises évaluent leur baisse de chiffres d’affaires sur mai de l’ordre de 20 à 40% et 28% des entreprises entre 40 à 60%. La baisse de chiffre d’affaires reste donc constante, même si elle apparaît plus modérée que celle observée lors des précédentes enquêtes. De ce fait, 17,1% des entreprises sont actuellement fragilisées ou très fragilisées (licenciements, cessation de paiement envisagé). De plus, 49% d’entre elles ont une activité encore en baisse depuis début mai par rapport à mai 2019, tandis que 26% estiment leur activité stable et 25% en hausse.
D’autre part, plus de 22% des entreprises rencontrent des problèmes avec le non-paiement des factures de leurs clients professionnels et 55% d’entre elles ont constaté des hausses de prix des matières premières et des marchandises, plus particulièrement sur les fruits et légumes, les produits laitiers et le beurre. Face à cette situation aussi tendue que difficile, 46,2% des chefs d’entreprise se sentent stressés ou très stressés par leur travail. Le stress porte aussi bien sur l’avenir de l’entreprise que sur les conditions d’exploitation. En revanche, donnée plutôt positive si elle se pérennise, 69% des entreprises estiment avoir eu de nouveaux clients durant la crise, mais ne savent pas si elles vont les conserver.
Preuve de la capacité d’adaptation du secteur, il est intéressant de noter que les entreprises ont développé de nouvelles activités avec notamment pour 58% d’entre elles la mise en place de services de livraison.
Salariés, emplois et organisations professionnelles
Sur le plan salarial, 39% des entreprises ont des salariés en chômage partiel. Cependant, près de ¾ des entreprises comptent maintenir leur effectif dans les trois prochains mois (74% des entreprises), 14% des entreprises souhaitent embaucher et 12% licencier. De plus, 48% des entreprises se disent prêtes à embaucher un nouvel apprenti pour la rentrée, sachant que 88% d’entre eux ont été présents en entreprise durant cette période. À l’inverse, 79% des entreprises ne souhaitent pas suivre ou faire suivre à leurs salariés des formations dans les prochains mois.
Concernant la lutte contre la propagation et le respect des gestes barrières, 53% des entreprises ont dépensé moins de 500 euros pour les équipements de protection, 32% entre 500 et 1 000 euros, et 11% de 1 000 à 2 000 euros.
Enfin, 81% des entreprises sont satisfaits ou très satisfaits de l’accompagnement de leur organisation professionnelle lors de cette crise. Les entreprises souhaitent avant tout que la CGAD et les organisations professionnelles travaillent sur une communication collective propre au secteur et renforcent la personnalisation des services aux adhérents.
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024