Le monde agricole a été secoué par un large mouvement national de protestations ces dernières
semaines. Blocages des axes routiers, opérations coup de poing dans les grandes surfaces de la
distribution et les centres de dépôts, les actions ont été tout aussi spectaculaires qu’efficaces puisqu’au bout du compte, les agriculteurs ont obtenu gains de cause et écoute de la part des dirigeants français et des instances européens. En plus de ce premier succès, les agriculteurs ont bénéficié du soutien d’une grande partie de la population, au premier rang desquels les artisans boulangers-pâtissiers, car comme le dit le slogan plein de bon sens : « Sans agriculteurs, pas de blé, pas de pain ! »

La gronde couvait depuis octobre 2023 face à la déconnexion entre les discours des dirigeants politiques français et européens et les décisions qui pèsent sur les agriculteurs. Cette grogne s’est traduite mi-janvier sur tout le territoire national à travers l’action « On marche sur la tête » qui a vu la mobilisation de toute une profession venue exprimée ses difficultés et, surtout, son mal-être face au manque de reconnaissance de leur mission : nourrir la France. Cette contestation s’est construite autour de trois axes
prioritaires.