La fermentation au cœur des débats
Publié le 1 décembre 2024
Nouvelle hausse en perspective ! Les entreprises du secteur de la levure représentées au sein de la Chambre Syndicale Française de la Levure (CSFL) sont confrontées à une explosion généralisée et inédite de l’ensemble de leurs coûts de production (énergie, transport, matières premières agricoles et non agricoles) à laquelle s’ajoute de réelles difficultés d’approvisionnement pour nombre de ces matières premières tant agricoles (mélasse, jus sucré EP2), que non agricoles (nutriments azotés et phosphorés) nécessaires à la culture de la levure. Une conjoncture qui fragilise un peu plus un secteur déjà lourdement impacté par le conflit ukrainien (1er exportateur vers l’UE), une récolte de betterave attendue encore en baisse en France1 (-3 % par rapport à la campagne précédente et -10 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années) et la forte hausse attendue de bioéthanol.
« De ce fait, tous les signaux sont au rouge », comme le constate la CSFL. Et pour cause, à titre d’exemple, la mélasse et autres coproduits sucriers issus de la betterave, qui représentent 60 % des coûts variables de production de la levure, ont subi un doublement du prix par rapport à 2021. Le secteur fait également face à une raréfaction des volumes disponibles et une explosion des prix de l’azote (+ 500 %), et du phosphore (+ 400 %), sans compter l’augmentation du coût des emballages et des transports…
Comme le souligne la CSFL, « cette situation historique menace la viabilité même des entreprises du secteur français et européen de la levure. Face à cette situation grave et inédite, les levuriers font au mieux pour sécuriser leurs approvisionnements en matières premières agricoles et non agricoles quoi qu’ils leur en coûtent afin de sécuriser la production de levures et pouvoir livrer au quotidien leurs clients tout particulièrement les boulangers, mais également les vignerons et les brasseurs. »
De ce fait, pour amortir le choc de ces hausses compte tenu de leur ampleur, les entreprises vont être contraintes de répercuter une partie des augmentations de coûts de production afin de pouvoir continuer à produire et assurer leur pérennité.
Publié le 1 décembre 2024
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