Les bons gestes pour sauver une vie
Publié le 15 décembre 2024
Vos pulsions alimentaires n’ont pas toute la même origine… Pour mieux les combattre, il faut apprendre à en connaître la source. Si l’espérance de vie d’une tablette de chocolat qui s’introduit chez vous est inférieure à une heure, il est grand temps d’analyser vos fringales à la loupe.
Ne vous brouillez pas avec votre corps !
Le risque de grignoter à n’importe quel moment de la journée ? Créer des interférences avec les sensations naturelles de votre corps et finir par ne plus percevoir les signaux qu’il envoie pour indiquer qu’il est rassasié. L’organisme se régule tout seul grâce à un pondérostat, un petit thermostat placé dans le cerveau, qui gère la satiété. Quand il se dérègle, les fringales s’emballent. Pour le reprogrammer, il suffit de reprendre de bonnes habitudes nutritionnelles et de rester à l’écoute de son corps.
L’affectif guide la faim
Les émotions ont un rôle à jouer dans la gestion de la faim. Le bonheur peut ouvrir l’appétit pour certains, comme il peut donner envie de se contenter de vivre d’amour et d’eau fraîche. De même, le stress peut couper l’envie de manger ou au contraire pousser à une compulsion alimentaire. Pour en finir avec les fringales, la priorité sera de commencer par résoudre les nœuds psychiques et à démêler le poids des émotions pour réguler son appétit.
Une carence nutritionnelle ?
Votre corps tente de vous parler. Vos pulsions alimentaires peuvent être liées à un déficit en oligo-éléments. Une alimentation déséquilibrée sur le long terme peut priver votre corps de certains nutriments dont il a besoin. Quant aux fringales sucrées qui se déclenchent en fin d’après-midi, elles sont souvent la manifestation d’un manque de sérotonine, un neurotransmetteur qui sert, entre autres, à réguler l’appétit.
Vos solutions anti fringale
Avant d’acheter un cadenas pour votre frigo, essayez de réguler naturellement votre appétit…
– Remise en mouvements : L’activité physique a une action positive pour réduire les fringales. Les endorphines, ces fameuses hormones du plaisir, libérées pendant l’effort, vous placent dans un état de bien-être qui ne vous donne pas envie de craquer sur un paquet de chips après l’effort. Et n’oubliez pas que l’appétit sportif vient en pratiquant ;
– Des repas sans petit écran : Les images possèdent un effet hypnotique. Vous mangez sans prendre conscience de ce qui passe dans votre bouche, votre cerveau étant absorbé par ce que vous voyez. Du coup, le seuil de satiété ne se déclenche pas et votre coup de fourchette devient compulsif ;
– Désintoxiquez-vous : Les anciens fumeurs le savent, le plus dur à l’arrêt du tabac reste de perdre l’habitude du geste… Scénario identique avec les pulsions alimentaires. Vos mains ont besoin d’aller piocher frénétiquement dans le paquet de gâteaux. Pour les rééduquer sans les brusquer, ne les laissez pas oisives. Ménage, jardinage, bricolage… À vous de trouver votre formule magique pour déprogrammer vos compulsions pour être libre de vos gestes ;
– Négociez avec votre surmoi : Quand on ne relâche pas la pression d’une cocotte-minute sur le feu, le couvercle finit par exploser. C’est pareil avec vos pulsions. À force de vous interdire la moindre douceur, vous finissez par craquer. Soyez indulgent envers vous-même. L’alimentation doit rester un plaisir. Il n’est pas impossible de jongler entre équilibre et gourmandise. À vous d’édicter les règles de votre contrat moral.
Quand faut-il consulter ?
Quand la pulsion se transforme en trouble du comportement alimentaire, mieux vaut mettre les pieds dans le plat en avouant à un psychothérapeute que vous n’êtes pas dans votre assiette. En tête des comportements compulsifs : l’hyperphagie qui vous pousse à avaler en un temps réduit tout ce qui vous passe sous la main. Évitez les psychanalyses longues et peu fructueuses au profit des thérapies comportementales et cognitives qui vont vous aider à recoder votre cerveau en quelques séances.
Lise Lafitte
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