Une sensibilité à fleur de peau… L’eczéma peut vite devenir un cauchemar quand il devient chronique. Et les médicaments, s’ils soulagent ses effets, ne sont pas forcément une solution sur le long terme. Les méthodes douces viennent jouer les régulateurs pour diminuer la fréquence et l’intensité d’une réaction allergique, qui peut survenir à tout moment. L’eau apaise et traite en profondeur l’épiderme pour faire reculer l’eczéma, avec l’avantage qu’une cure thermale convient aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Et si vous profitiez de vos vacances pour soigner un symptôme qui a tendance à revenir un peu trop souvent vous démanger ?

L’eczéma à la loupe

Cette maladie de la peau est d’origine allergique et peut survenir à tout âge. 20 % des enfants de moins de 7 ans sont d’ailleurs concernés. L’affection peut être causée par un terrain atopique, c’est-à-dire avec une prédisposition génétique qui favorise la venue d’un eczéma constitutionnel, également appelé dermatite atopique. Mais les symptômes peuvent aussi se déclencher par un contact avec une substance mal tolérée par la peau. On parle alors d’eczéma de contact, qui se manifeste après une première exposition à des produits allergisants.

L’influence du stress

L’origine de l’eczéma peut également être psychosomatique. Un stress important comme une tension professionnelle, un deuil, un changement dans sa vie personnelle, peut déclencher un eczéma dyshidrosique, qui se localise surtout au niveau des doigts ou des plis aux creux des coudes, des genoux, des aisselles où l’humidité accentue l’apparition de petites vésicules. Les nerfs sont à fleur de peau et l’eczéma devient l’expression d’un malaise. Le stress ravive les démangeaisons et maintient dans un cercle vicieux. Une infection bactérienne peut déclencher un eczéma. Un virus, comme la varicelle, peut, quant à lui, favoriser son apparition.

La bonne ordonnance

L’éventail des traitements pour soigner un eczéma est large, mais mieux vaut garder les médicaments oraux en dernier recours pour éviter de créer des résistances. Quand la dermatite atopique est importante, les antihistaminiques et les corticoïdes peuvent avoir un intérêt. Quand l’allergène responsable est connu, une désensibilisation peut être tentée, mais bien souvent plusieurs allergènes entrent en jeu, compliquant l’affaire.

De l’eau pour la peau

Une cure thermale reste une méthode douce et sans effet secondaire pour calmer les démangeaisons, sur le court terme, diminuer la prise de médicaments et réduire la fréquence des irruptions sur le long terme. L’eau agit, de plus, sur le stress, pour faire tomber les tensions dans un environnement propice à la relaxation. Une cure thermale est accessible dès l’âge de six mois. L’objectif reste de faire une cure de trois semaines par an pour bénéficier d’un remboursement par la Sécurité sociale.

Un retour aux sources

Une cure thermale vous offre la possibilité de lutter efficacement contre l’eczéma en limitant le champ possible des allergènes au contact de la peau. Pendant trois semaines, vous allez vous retrouver dans une bulle naturelle constituée de matière confortable pour l’épiderme, comme le coton, d’un minimum de produits chimiques et d’une nourriture saine et exempte d’additifs.  Un microcosme idéal pour venir à bout des éruptions cutanées.

Des soins sur-mesure

La cure est validée avec vous par un médecin. Les soins sont le plus souvent dispensés par des dermatologues. Ils sont généralement constitués de douche filiforme, à faible pression pour assainir la peau et diminuer les démangeaisons, de pulvérisation localisée pour hydrater la peau au maximum, et de bains aux vertus émollientes. L’hydratation a une place importante dans la cure. L’application d’une pommade spécifique, enrichie en oligo-éléments, va apaiser l’épiderme et lui redonner une hydratation optimale pour limiter la propagation des plaques rugueuses.

Plus d’infos : medecinethermale.fr

Lise Lafitte