
Et si vous donniez votre sang ?
Publié le 1 mai 2025
Plus d’un Français sur deux souffrira à un moment de sa vie d’une douleur chronique… Sa caractéristique ? Elle persiste au-delà de trois mois. Elle peut être fluctuante et se manifester par pic pour certaines pathologies ou devenir omniprésente pour d’autres. Beaucoup de malades ont la sensation de réaliser un véritable parcours médical du combattant avant de trouver un traitement adapté. Dans tous les cas, quand la douleur s’installe, il ne faut pas attendre pour la réduire au silence…
À la source du mal
Parmi les douleurs chroniques les plus fréquentes, celles du dos arrivent en tête. Les céphalées ne sont pas loin, avec une pathologie comme la migraine. La moitié des patients qui viennent consulter dans un centre anti-douleur souffrent de douleurs post chirurgicales. Des tissus lésés pendant l’opération engendrent des douleurs qui peuvent facilement devenir chroniques. La fibromyalgie, dont l’origine est encore mal connue, devient un véritable calvaire pour les patients et la douleur devient quotidienne. Sans parler des douleurs rhumatismales et des douleurs chroniques liées à des pathologies plus lourdes comme le cancer.
Le parcours du combattant ?
L’origine de la douleur ne change pas le protocole de prise en charge. La priorité est de ne pas attendre pour se soigner. Votre interlocuteur privilégié sera votre médecin généraliste. Un diagnostic clairvoyant permettra de se concentrer sur le traitement. Il faut comprendre qu’on ne guérit pas d’une douleur chronique au bout d’une semaine. Il est essentiel de ne pas s’éparpiller en consultant trop de médecins, au risque de commencer une errance médicale qui fait gonfler le dossier du patient et multiplier les traitements. Le malade repart de zéro à chaque fois sans forcément trouver de solution efficace.
Le choix des armes anti-douleur
Le traitement s’adapte à l’intensité et au type de douleur. Les douleurs chroniques de type classique se soignent avec des antalgiques classiques. Il existe trois paliers. Le premier comprend le paracétamol, l’aspirine et l’ibuprofène et concerne des douleurs modérées. Le deuxième palier regroupe les antalgiques contenant un dérivé opiacé comme la codéine et le tramadol. Le troisième palier est constitué d’antalgiques opioïdes comme la morphine. Les douleurs de type neuropathique, provoquées par le dysfonctionnement d’un nerf, nécessitent le recours aux antalgiques non classiques comme le Lyrica ou le Laroxyl. Des thérapies complémentaires comme la neurostimulation électrique transcutanée (TENS), qui utilise un courant électrique à très faible tension transmis par des électrodes, peuvent être efficaces pour soulager la douleur.
Attention au surdosage !
La tentation est grande d’étouffer la douleur à l’aide d’antalgiques, sans forcément prendre la mesure du dosage. L’automédication est courante chez les personnes souffrant de douleurs chroniques qui ne trouvent pas de remède adapté à leur mal. Il est alors facile de tomber dans un cercle vicieux où l’on est obligé de prendre toujours plus de médicaments pour soulager sa douleur. Il arrive un moment où l’abus de médicaments finit par entretenir la douleur plus qu’il ne la combat.
Les centres anti-douleur
Dernier recours des pathologies qui n’ont pas trouvé de réponses adaptées pour soulager la douleur, les centres anti-douleur sont accessibles sur ordonnance de votre médecin généraliste. Tous les aspects de la douleur sont pris en compte et le patient rentre dans un programme sur la durée. Dans la plupart des cas, l’enjeu d’un traitement suivi est de réduire la douleur pour qu’elle n’ait plus un impact trop important sur la vie quotidienne. Le point noir des centres anti-douleur ? Leur succès ! La liste d’attente est longue pour quelqu’un qui a mal et leur nombre reste encore limité pour se répartir sur tout le territoire.
Les médecines douces peuvent vous aider
Les médicaments ne sont pas votre seul recours pour lutter contre la douleur chronique. Les médecines alternatives peuvent être complémentaires et agir en synergie avec votre traitement habituel. Les méthodes de relaxation ont montré leur efficacité pour diminuer les sensations douloureuses, tout comme l’ostéopathie, l’acuponcture ou la phytothérapie. La pratique régulière d’une activité physique, un sommeil réparateur et une alimentation équilibrée participent à mieux encadrer la douleur.
Lise Lafitte
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