Le snacking revient en force

Le snacking revient en force

Actualités
Publié le 1 juin 2022

Après avoir connu une forte récession lors de la crise sanitaire et ses multiples phases de confinement – certaines boulangeries-pâtisseries ont enregistré jusqu’à 90 % de perte sur leur chiffre d’affaires – le snacking se refait une santé. Le retour des salariés sur leur lieu de travail a relancé la machine et l’été qui s’annonce devrait encore renforcer cette tendance. Une tendance bien implantée dans les habitudes des Français quand on sait que 52 %1 d’entre eux reconnaissent consommer du snacking au moins une fois par semaine, tous moments de la journée confondus. Et oui, le snacking ne se résume plus au simple déjeuner, mais se conjugue désormais à différentes heures.

Young couple is eating sandwiches and having a great time

Véritable locomotive de la consommation hors domicile, le segment du snacking poursuit sa reprise. Poussé par une dynamique forte et durable du marché, il arrive même à sortir grandi de la crise…

Un panier moyen en hausse

Premier indicateur de cette tendance, le nombre de points de vente en restauration rapide qui est passé de 44 000 à 49 600 entre 2019 et 2021. Ce dernier a donc augmenté de près de 5 000, malgré une légère baisse de 5 % du nombre de points de vente en boulangerie, estimé fin 2021 à 27 700. Cette dynamique générale présage une évolution très favorable à court terme pour le secteur. Preuve en est, même si le chiffre d’affaires observé reste en deçà de celui de 2019 avec 18,5 milliards d’euros contre 19,7, soit une baisse de 6 %, l’activité est en passe de retrouver le dynamisme pré-crise. Cette éclaircie se traduit notamment dans le montant du panier moyen d’un repas snacking qui est passé de 9,70 € à 11,50 €, soit une hausse de 18,5 % sur la même période. Après ces mois difficiles, les Français souhaitent se faire plaisir, que ce soit dans l’assiette ou en temps passé. En effet, depuis la levée des restrictions, on relève une tendance nette et franche chez nos concitoyens : la volonté entre 2019 et 2021 de prendre son temps. Alors que la pause déjeuner était de 29 minutes en 2017, celle-ci bondit à 50 minutes en 2022. Ce que confirme Nicolas Nouchi, directeur de CHD Expert – Datassential : « Alors que la pause déjeuner avait tendance à être sacrifiée ces dernières années, les Français priorisent de nouveau ce moment. Un phénomène qui s’accompagne d’une intensification des prises alimentaires autour des pauses et par l’appropriation d’une offre snacking par tous les segments de marché hors domicile. »

De nouveaux temps de snacking

Cette augmentation du temps consacré à la pause repas s’accompagne d’une multiplication et d’une diversification des temps de snacking qui ne se concentrent plus uniquement sur le déjeuner. Ainsi, 98 % des consommateurs concernés prennent une « pause repas » pour le petit-déjeuner, 67 % durant la matinée de travail et 55 % au cours de l’après-midi. Les stars de ces moments de récréations hors déjeuner sont les boissons chaudes type café, les eaux naturelles, les jus de fruits, les viennoiseries qui représentant 54 % des produits sucrés les plus consommés, les biscuits sucrés, les fruits frais et les pâtisseries américaines très en vogue. Parmi le top 10 des snacks salés les plus consommés, on retrouve la pizza (38 %), les pâtes (29 %), le burger (20 %), le sandwich (17 %), les soupes (15 %), les salades (13 %) et le traditionnel croque-monsieur (11 %).

Autre tendance apparue à la suite de la pandémie : l’accélération du snacking du soir. 25 % des consommateurs interrogés ont fréquenté au moins une fois dans la semaine un lieu type snacking alors qu’ils n’étaient que 10 % en 2021. « Avec là encore un ticket moyen toujours en augmentation sur tous les lieux de restauration, ce qui augure de belles perspectives et de nouvelles opportunités business pour le snacking », constate CHD Expert.

Intertitre : Payer plus, mais manger mieux

En parallèle de l’évolution des modes et temps de consommation, les attentes des Français changent également avec un phénomène de premiumisation avec l’idée sous-jacente de payer plus, mais pour manger mieux ! En contrepartie du prix, ils aspirent à une meilleure provenance des produits avec des circuits courts, une meilleure qualité des ingrédients et la transparence sur les matières premières. Ils sont également sensibles aux promotions, et en particulier aux offres de courte durée, et apprécient les commerces qui ont une identité propre, ce qui participe à l’amélioration de l’expérience client.

S’ils sont encore nombreux à franchir le seuil des commerces, on constate également que de plus en plus de Français ont recours à des moyens digitaux pour leurs prises de commande. Ainsi, ils sont 49 % à commander en ligne, 34 % par le biais du click&collect ou d’un site Internet, tandis que 54 % se font livrer via les plateformes de livraison au moins une fois par mois – ce chiffre atteignant les 81 % chez 18-25 ans (voir encadré) – et 47 % privilégient les bornes tactiles.

Augmentation du prix du panier moyen, pause de déjeuner plus longue, multiplication des temps de consommation, le snacking a de beaux jours devant lui et, malgré l’évolution ou révolution liée à la digitalisation qui bouleverse la traditionnelle relation client-commerçant, il serait dommage de ne pas en croquer.

1 Source Sandwich & Snack Show – CHD Expert

Loïc Corroyer

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