Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
René Peleton est décédé le dimanche 10 février à 91 ans. Lors de ses obsèques qui ont eu lieu le 14 février en l’église Saint Pierre de Royan, le Président de la Confédération Jean-Pierre Crouzet, a rendu un émouvant hommage à celui qui fût « son mentor ».
« La disparition du Président René Peleton attriste tous ceux qui l’ont connu. Il était une personnalité marquante de notre métier.
Né en 1922, fils et petit-fils de boulangers, René Peleton a obtenu son certificat d’études à 12 ans et à 15 ans, le brevet d’Enseignement Commercial. Trop jeune pour rentrer à l’école supérieure et, la guerre s’annonçant, il a dû emprunter le chemin du fournil de la boulangerie familiale. Cursus bien connu de beaucoup de fils de boulangers qui ont embrassé la carrière dans des conditions analogues.
Il s’installe en 1956, avec son épouse, et très vite, rejoint le syndicat patronal des boulangers de Royan.
En 1967, il devient le Président du syndicat de la Charente-Maritime, puis, visionnaire, il crée un centre de gestion comptable et un groupement d’achat au service de ses collègues boulangers.
René Peleton était très apprécié, aussi bien par les boulangers de son département, au titre des actions conduites tant pour l’ensemble de la profession que pour les problèmes rencontrés au quotidien par chacun, que par les Pouvoirs Publics, lesquels lui reconnaissaient autorité et compétence.
En 1980, il est élu Président de la Fédération Régionale de la boulangerie, une région boulangère comprenant 12 départements, du Poitou-Charentes en passant par le Limousin, une partie de l’Aquitaine et une partie du Centre.
En 1984, la République Française l’honore. Il reçoit la distinction de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite de Michel Crépeau, Ministre du Commerce et de l’Artisanat et Maire de La Rochelle.
Parmi ses différents mandats : départemental, régional et National au sein des institutions telles que la Chambre de Métiers, la Chambre de Commerce, l’URSSAF, l’ONIC, la CGAD, l’UPA, je distinguerai son poste de Vice-Président à l’ISICA, Institution Nationale de Prévoyance et de Retraite Complémentaire des professions alimentaires, traduisant de la plus parfaite manière, son inclinaison pour le social, poste dans lequel il représente la Boulangerie française.
1980 est une année essentielle pour lui parce qu’il succède à Jean Paquet à la tête de la Commission nationale des affaires sociales, fonction qu’il occupe jusqu’en 1992.
Rappelons-nous qu’à cette époque, la Convention Collective des boulangers était naissante, elle fut créée en 1976 et René Peleton, durant ses 12 années de mandat, a fait considérablement évoluer, ce que l’on n’appelait pas encore, le dialogue social.
René Peleton était aussi réputé pour l’intelligence et l’élégance de sa plume. Il était le fidèle rédacteur du journal » Le Mitron «
La Boulangerie était sa passion et lui permettait d’exprimer son talent de rassembleur.
Pour ma part, j’ai connu René Peleton à la fin des années 1980 et je lui dois tout à la fois l’implication dans le syndicalisme patronal et l’intérêt porté à la matière sociale.
Je ne peux oublier à cet instant une rencontre à Paris, au 27 avenue d’Eylau. Nous étions en 1992, René Peleton proposait au Président Jean Paquet que je lui succède en tant que Président de la Commission des affaires sociales, venant tout juste et, sous son impulsion, d’être élu pour le remplacer à la présidence de la région boulangère.
Vous me permettrez de dire que René Peleton était pour moi mon mentor, et c’est ainsi que j’en parle souvent.
Nous devons aujourd’hui être fiers de l’accompagner dans sa dernière demeure du pays Royannais qu’il aimait tant et dont il parlait si souvent, avec une émouvante sincérité.
C’est sur tous ces souvenirs que je m’incline une dernière fois devant lui. »
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024