Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
Les insignes ont été remis au président de l’Association Nationale de la Meunerie Française par Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 20 mars au Palais du Luxembourg, en présence de sénateurs, personnalités politiques et représentants de la filière.
« Monsieur le Ministre de l’Agriculture, je vous remercie vivement de m’avoir proposé à la nomination de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur. C’est aussi la filière céréalière, à travers moi, que vous honorez, au titre de ma Présidence d’Inter-céréales…
Il me semble important de rappeler l’apport à notre balance commerciale des céréales françaises exportées et le poids politique et financier, pas toujours connu et donc pris en compte de cette partie de l’activité de notre filière.
J’ai assisté à mon premier conseil d’administration de l’ANMF, notre organisation professionnelle nationale, dès 1978. Je n’avais jamais imaginé devenir un jour Président de la Meunerie Française. ..Bien sûr, je donne le meilleur de mes réflexions pour ce métier qui est le mien…Bien entendu, il m’a toujours paru nécessaire d’entretenir des relations de qualité et de confiance avec les responsables de notre aval, Messieurs Jean-Pierre Crouzet et Pascal Cantenot, Présidents des fédérations de nos principaux clients.
Aujourd’hui, notre métier est confronté à de véritables et nouveaux défis : maitriser la volatilité des cours du blé, adapter ses structures à l’évolution des clients, poursuivre sa mutation dans la sérénité et sans à-coup social, tout en respectant, et c’est bien normal, les règles du commerce et de l’industrie.
Bernard Valluis, Président Délégué, concourt très largement à ces objectifs. Il les complète par son expertise, sa disponibilité et son sens de la responsabilité, comme Pierre-André Masteau, Secrétaire Général, et toute l’équipe de l’ANMF qui nous entoure.
Je voudrais souligner, qu’aujourd’hui, toutes les entreprises de la meunerie de notre pays sont françaises. Lorsque l’on connait le sort parfois réservé aux entreprises de notre territoire qui passent sous le contrôle de capitaux internationaux, cette situation mérite d’être prise en compte par les organismes bancaires et administratifs qui portent des jugements sur notre métier et nos entreprises.
Je tenais de plus à préciser que notre profession est particulièrement attachée :
· à la qualité des blés, sachant que nous nous sommes toujours inscrits comme un acteur aussi bien dans les orientations de la sélection que des choix variétaux. Compte tenu de notre position centrale, nous considérons que nous avons toute notre place pour donner notre point de vue en la matière, en prenant en compte les demandes de nos clients,
· à la problématique du transport, sujet d’actualité et poste le plus important de notre compte d’exploitation, que ce soit le transport des blés, des farines, y compris dans les centres villes. L’impact de l’écotaxe comme des mesures fiscales évoquées récemment sur la qualité de l’air, nous préoccupent.
· Nous devons songer à l’évolution de la consommation alimentaire. Avec la place réservée à l’avenir aux produits fabriqués par nos clients avec nos farines,
· Egalement, nous avons à répondre aux besoins sociétaux et nous nous inscrivons, par conséquent, dans les démarches du développement durable, et ce n’est pas simple.
A l’origine de Banette
Comment évoquer mon engagement dans la meunerie sans parler de Banette. J’ai vraiment eu du plaisir à présider aux destinées de cette entreprise, à l’orienter, très aidé par le Directeur Général, Bernard Seller, et tous mes associés. Au-delà de sa notoriété, de ce que nous avons apporté à la filière, Banette a joué pleinement le rôle souhaité à son origine par les Pouvoirs Publics. En effet, en favorisant la constitution de regroupements d’entreprises moyennes sur des actions particulières, la qualité, le développement marketing, il s’agissait aussi de faciliter le regroupement de ces entreprises et leur concentration. De 23 associés à l’origine, nous sommes maintenant passés à 8, sans à coup, en augmentant nos performances économiques et notre compétitivité ».
Pour conclure, le président Joseph Nicot levé le voile sur sa vie personnelle et remercié ses proches, ses amis, sa famille, son épouse Françoise…
« Je pense qu’il faut réunir pas mal de facteurs : chance, travail, obstination, connaissances, humilité, pour, à la fois réussir sa vie professionnelle, rester en bonne santé et maintenir un réel environnement familial ».
Stéphane Le Foll a souligné l’envie, l’engagement, la réussite de Joseph Nicot, autant de bonnes raisons de lui remettre les insignes de la légion d’honneur. Le ministre a notamment souligné la réussite du récipiendaire dans l’entreprise Banette, marque très connue du public « très belle réussite qui a aussi contribué à porter une idée de ce qu’est la pain dans notre pays. Un pain qui a donné lieu à des développements, notamment vers une amélioration de la qualité ». Le ministre a rappelé les défis qui se posent à l’agriculture, notamment celui de nourrir plus de 9 milliards d’individus. Il faudra répondre aux développements quantitatifs des produits de l’agriculture en alliant la performance économique et la performance écologique et faire en sorte que l’agriculture française soit à la pointe de ce concept…
« L’engagement d’un homme n’est important que s’il est capable d’entraîner les autres et c’est tout le message de votre carrière » a conclut Stéphane Le Foll avant de prononcer la formule consacrée : « Joseph Nicot, au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous faisons chevalier de la légion d’honneur ».
Aunis
Publié le 1 décembre 2024
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