Grand prix de la baguette de Paris 2015 : Djibril Bodian double la mise

Grand prix de la baguette de Paris 2015 : Djibril Bodian double la mise

Actualités
Publié le 6 mai 2015

Le boulanger du Grenier à Pain de la rue des Abbesses, Djibril Bodian, vient de remporter brillamment et pour la seconde fois, le Grand Prix de la Baguette de la Ville de Paris. Un trophée qui lui sera remis lors de la fête du pain et qui viendra rejoindre celui qu’il avait déjà obtenu en 2010.

 

En remportant le Grand Prix de la Baguette de Paris pour la seconde fois, le boulanger Djibril Bodian pourra garder le souvenir du coup de téléphone de son patron, Michel Galloyer, très ému par cette nouvelle victoire et d’un déferlement de demandes d’interviews. Il aura gagné en outre le privilège de livrer le palais de l’Elysée (1) sous 2 présidents de la république différents. D’ailleurs certains clients réclament déjà la « baguette des présidents » en pénétrant dans la boutique du n°38 de la rue des Abbesses (Paris 18°). « Le challenge de ce concours, c’est de nous dépasser et de toujours améliorer notre produit. Et j’ai besoin de penser que ma baguette est toujours perfectible » déclare Djibril Bodian. « Je veux surtout saluer tous les organisateurs de cette compétition qui œuvrent dans l’ombre. Ce sont de vrais amoureux de la boulangerie qui nous font entrer, nous artisans boulangers, dans la lumière ».

Le trophée revient donc cette année dans le quartier de Montmartre où selon un ancien vainqueur un peu facétieux, l’eau aurait des vertus particulières en matière de panification. Pour Djibril Bodian, la réussite repose en priorité sur la matière première : « Je suis convaincu que c’est la qualité de la farine et sa régularité qui font le bon pain (2). Ensuite, l’aspect visuel de la baguette résonne comme une promesse qui ne doit pas être déçue. Pour ma part, j’essaie de dissocier toutes les étapes de la fabrication, du pétrissage jusqu’à la cuisson, les pousses, le coup de lame. C’est un travail de tous les jours. En ce sens, ma baguette de tradition est sans doute meilleure en 2015 ».

En vrai perfectionniste, l’artisan se tourne déjà vers l’avenir et pense à une nouvelle participation au concours, pour se confronter comme toujours aux meilleurs. Elle se fera dans 4 ans, le délai imparti pour chaque vainqueur avant de pouvoir concourir à nouveau. Sa priorité reste toutefois de s’établir dans sa boulangerie au plus tard courant 2016 et si possible dans le magasin où il travaille depuis ses débuts comme apprenti : « J’ai toujours eu le projet de racheter cette boutique et j’ai des rapports de confiance avec Michel Galloyer. Entre clientèle régulière et touristes, ce quartier possède un bon potentiel. Nous sommes comme dans une sorte de petit village à Montmartre »

Texte et photos Frédéric Vielcanet

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