Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
Pour la 45e année consécutive, s’est déroulée mardi 7 janvier la traditionnelle remise de la galette de l’Épiphanie. Le Président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Dominique Anract et une délégation composée d’artisans boulangers et boulangères, de jeunes lauréats de concours prestigieux et de partenaires de la profession, ont
été reçus par Emmanuel Macron, Président de la République. Ces derniers ont partagé et dégusté les deux immenses galettes réalisées par Nelly Julien, boulangère à Paris dans le 7e et vainqueur du concours de la « Meilleure
Galette aux amandes 2018 d’Ile-de-France » organisé par le Syndicat
des Boulangers-Pâtissiers du Grand Paris. Particularité de ces galettes d’un diamètre de 1,20 m, elles ne contiennent pas de fève.
En effet, dans un esprit républicain, le chef de l’État ne peut être élu roi.
Outre un moment de convivialité et de partage, cette cérémonie est également l’occasion de faire le point sur la situation de la boulangerie artisanale et de présenter les grands chantiers en cours au nombre desquels la Charte Qualité, l’apprentissage et l’inscription des savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain au patrimoine culturel immatériel de
l’Unesco.
Boulanger de France
« Les Français peuvent compter sur le service indéfectible des boulangers
tôt le matin et tard le soir. Et pouvoir compter sur l’autre, c’est finalement ce qui forge le vivre ensemble. C’est peut-être aussi pour cette raison que nos boulangeries se sont vues décerner le titre de commerce préféré des Français », a rappelé en préambule Dominique Anract avant de présenter le label Boulanger. Les maîtres boulangers reçus pour le partage de la galette
de France et sa Charte Qualité.
« Boulanger de France, ce n’est ni une récompense, ni un tableau d’honneur, pour nous, boulangers, c’est un engagement, l’engagement
de toujours mieux travailler, de mieux faire. La charte fera d’eux
des acteurs de la responsabilité sociale et environnementale partout en France. Ces boulangers s’engageront à respecter et à perpétuer des méthodes de travail séculaires, perfectionnées, améliorées, mais jamais
industrialisées. Le goût du bon pain, en somme. ».
« Vous êtes un alliage unique entre traditions avec l’artisanat et modernité avec l’entreprenariat. Le pain frais chaque jour, c’est un service au public qui participe à structurer le territoire français. Vous exercez un métier
et représentez une culture », lui a répondu le Président Macron avant de saluer la mise en place de la Charte Qualité : « Je vous félicite pour cette charte qui défend l’artisanat, valorise la qualité et permet à nos concitoyens
de reconnaître cette qualité et donc votre métier. La France produit de la matière première et des produits d’une qualité extraordinaire. Nous ferons tout pour soutenir la charte car c’est un engagement pour la qualité, mais aussi l’écologie et le social. »
L’apprentissage
Dominique Anract a ensuite évoqué les problèmes de recrutement rencontrés par la profession, alors que 9 000 postes sont actuellement à pourvoir et que la boulangerie est le premier secteur d’activité en matière d’apprentissage avec 28 000 apprentis.
« Nous cherchons à susciter des vocations et à renforcer nos actions de formation en direction des jeunes. Mais nous pouvons et devons faire encore mieux, car nous manquons de bras ! C’est vrai, chez nous, il faut se lever tôt, mais pour un jeune qui en veut et qui embrasse la profession, c’est
l’assurance d’une belle carrière, d’un métier reconnu par tous.
C’est aussi l’assurance de décrocher un CDI. Quelle filière peut en dire autant ? », a plaidé le Président de la Confédération.
Le Chef de l’État s’est montré particulièrement à l’écoute de cette
difficulté rencontrée par les boulangers sur l’ensemble de l’Hexagone.
« J’ai entendu vos difficultés de recrutement et l’importance de l’apprentissage. Nous avons renforcé le rôle des branches car nous avons la volonté de mieux orienter les jeunes. C’est une filière d’excellence où on apprend un métier avec la possibilité d’arriver sur les plus hautes marches. Je vous remercie pour les efforts que vous faites en matière de formation », a-t-il insisté.
La baguette à l’Unesco
Dans son discours, Dominique Anract est enfin revenu sur le dossier de l’inscription des savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, dossier pour lequel le
Président de la République avait
été un véritable catalyseur en janvier 2018. « Je peux en effet vous annoncer qu’à l’automne prochain, nous remettrons au ministre de la Culture l’ultime volet du dossier de notre candidature. Nous ne serons plus alors, qu’à quelques mois, nous l’espérons très fort, d’une décision qui va rejaillir sur nos 33000 boulangeries et sur l’image d’excellence de la France », a précisé Dominique Anract. Le Président Emmanuel Macron a naturellement réitéré son soutien pour cette année 2020, rappelant que « la puissance de la baguette, c’est une part importante de notre culture. »
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024