La fermentation au cœur des débats
Publié le 1 décembre 2024
Suite à l’adoption le 23 octobre dernier par l’Assemblée natio[1]nale de l’amendement « Taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés », les 7 principales organisations1 représentatives de l’alimentaire concernées par la fabrication artisanale et la vente de produits sucrés ont appelé l’État à adapter la fiscalité pour préserver l’équilibre économique des artisans et des petites entreprises au cours d’une conférence de presse organisée lors du Salon du Chocolat. « Nous avons constaté avec stupeur, lors des débats à l’Assemblée nationale, être la cible de nouvelles taxes (taxe sucres ajoutés, hausse de la TVA à 20 %) sur nos produits, qui ne manqueraient pas de mettre en péril nos activité. En effet, ces taxes rendent la situation insurmontable pour nos entreprises, dans un contexte notable d’explosion récente des cours du cacao et alors que les marges n’ont eu de cesse de s’éroder ces dernières années », a dénoncé Thierry Lalet, président de la Confédération des Chocolatiers et Artisans de France. Les différentes organisations appellent donc « à ne pénaliser ni les artisans, ni les consommateurs par de nouvelles taxes injustifiées sur les produits essentiels et symboliques tels que le chocolat, la confiserie et les créations de nos métiers ! ». D’autant que ces taxes interviendraient dans un contexte difficile déjà marqué par la hausse des coûts du prix de l’électricité et des matières premières (+ 217 % pour le prix du cacao en 1 an). Les 7 principales organisations alertent également sur les risques que comporte la mise en place de telles taxes : « Une taxe supplémentaire serait insupportable pour bon nombre d’entreprises du secteur et se répercuterait inévitablement sur les prix de vente, rendant les produits artisanaux encore moins accessibles pour de nombreux consommateurs, renvoyés vers des produits peu qualitatifs. C’est une fois de plus le pouvoir d’achat des Français qui est impacté. » Et c’est sans compter les effets directs qu’une telle taxation pourrait avoir sur les entreprises du secteur : « La filière, ce sont plus de 440 000 artisans et très petites entreprises, soit 1,5 M d’emplois partout en France. Si cette taxation n’est pas supprimée ou adaptée pour les artisans, le risque de licenciement dans toute la filière est grand ; les défaillances d’entreprises sont à prévoir emportant avec elles un savoir-faire transmis depuis des générations. Nous devons, collectivement, encourager la gastronomie française plutôt que la taxer ! »
Heureusement, grâce à l’intervention des Confédérations auprès des parlementaires, ce projet a été depuis abandonné.
Publié le 1 décembre 2024
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