Les bons gestes pour sauver une vie
Publié le 15 décembre 2024
Si la naissance d’un enfant reste toujours le plus beau jour de la vie d’une famille qui s’agrandit, elle ne gomme pas pour autant les difficultés quotidiennes qui peuvent se transformer progressivement en traversée du désert. De l’épuisement à la dépression, il n’y a parfois que quelques pas à franchir…
De la sphère professionnelle à l’espace privé…
Le burn out n’est pas qu’un terme réservé au monde du travail, surtout si l’on considère qu’être parent est un des métiers les plus ardus à accomplir qui soit. Le quotidien se complique souvent et il faut alors parfois un peu de temps avant d’apprendre à jongler avec une nouvelle organisation. Plus de pression, de stress, un environnement peu propice à la sérénité, la fatigue qui s’accumule, surtout dans le cas des familles monoparentales, le manque de communication… Les facteurs favorisant l’émergence d’un burn out se multiplient dans un monde moderne qui a oublié ses besoins les plus élémentaires…
Un profil particulier ?
Personne n’est à l’abri d’un burn out, mais certains éléments pèsent dans la balance. Les parents qui sont obsédés par la perfection et le devoir de réussite restent les victimes de prédilection de ce burn out parental. C’est également le cas de ceux qui s’étaient forgés un idéal avant la naissance du bébé et qui constatent rapidement que la réalité est souvent bien différente. Certains présentaient déjà une fragilité bien avant d’avoir des enfants. La vie parentale fait alors resurgir des problématiques inconscientes qui étaient profondément enfouies depuis longtemps.
Un burn out pour les pères aussi
Si la dépression post-partum reste l’apanage des jeunes mamans, le burn out n’épargne pas les hommes. Il est vrai qu’en proportion, les femmes sont les premières concernées. Les mères sont plus exposées que les pères dès le départ, par le fait que ce sont elles qui portent les enfants et qui font l’expérience de l’accouchement. Les enfants sont également toujours plus enclins, en général, à solliciter en premier lieu les mères que les pères. Le burn out des pères intervient lorsqu’ils ont l’impression de ne plus rien contrôler dans leur vie familiale, dans leur couple. Ils voient alors leur femme déprimer sans savoir comment réagir et parviennent difficilement à trouver leur place naturellement auprès de leurs enfants.
Les symptômes à repérer
Certains signes devraient vous faire tirer la sonnette d’alarme : une fatigue chronique, les nerfs à fleur de peau en permanence, une tristesse profonde et des sentiments ambivalents face à sa progéniture. L’important reste de réagir au bon moment pour ne pas s’enfoncer davantage dans la dépression. Si le burn out concerne surtout les jeunes parents, il n’est pas impossible qu’il survienne plus tard, à la période de l’adolescence des enfants par exemple. Il faudra du temps pour reprendre le contrôle de sa vie et retrouver le plaisir d’être heureux en famille en savourant les moments partagés.
Sortir du burn out en huit étapes
Une fois le diagnostic posé, mieux vaut ne pas attendre pour adopter une stratégie qui va vous aider à retrouver votre équilibre :
– S’extraire de l’isolement et en parler autour de soi (conjoint, amis, psy…) ;
– Trouver des relais (famille, parents, amis) pour se reposer ;
– S’occuper de soi, organiser des sorties entre adultes ;
– Se recentrer sur son couple qui, très souvent, est sacrifié au profit de la parentalité ;
– Analyser ensemble ce qui a pu se mener à cette dépression ;
– Recadrer très clairement les enfants et se rappeler que leur donner des limites et leur montrer une autorité cohérente c’est aussi les aimer ;
– Bien se recaler dans sa position d’adulte et de parents. Les enfants ne sont pas des adultes miniatures ;
– Il est parfois important de faire un état des lieux avec un thérapeute.
Lise Lafitte
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