Les bons gestes pour sauver une vie
Publié le 15 décembre 2024
Il n’y a pas que la punaise de lit qui vous gâche la vie, il y a le pou aussi ! Et il a du répondant. Bien loin de se laisser désarmer par un traitement adapté, cet insecte, qui se déplace rarement sans être entouré de ses copains, prend plaisir à découvrir de nouvelles têtes. Il est la hantise des parents et des petites filles à cheveux longs. Heureusement qu’il résiste difficilement sur le long terme à une stratégie anti poux…
On fait le test ?
Avant de trouver le traitement adapté, il faut vérifier le diagnostic pour déceler des poux vivants dans les cheveux. La présence de lentes n’est pas forcément une preuve suffisante pour indiquer une infestation active. En effet, elles peuvent être vides et rester sur les cheveux en relique passée. Les poux vont devoir être passés au peigne fin. Le peigne à poux présente des dents de 4 cm de long minimum, qui doivent être très serrées et de préférence en métal. Cette méthode reste la plus fiable et la moins coûteuse pour détecter les indésirables.
Carte d’identité
Cet insecte de deux à quatre millimètres est hématophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de sang qu’il trouve en open bar sur le cuir chevelu. Quand ils sont à jeun, ces charmantes bestioles sont transparentes. Une fois repues après un bon repas, elles se colorent en gris. Le pou vit entre six et huit semaines. C’est peu, mais suffisant pour infester une école entière. Il sait se faire discret puisque dans près de 40 % des cas aucun symptôme n’est observé. Le premier signe à repérer est une tendance à se gratter la tête. Le pou a un point commun avec le moustique. Pour pouvoir siroter le sang en toute sérénité, il doit injecter une substance anticoagulante qui se révèle très irritante pour l’homme et provoque de fortes démangeaisons. Il n’y a pas que la punaise de lit qui vous gâche la vie, il y a le pou aussi ! Et il a du répondant. Bien loin de se laisser désarmer par un traitement adapté, cet insecte, qui se déplace rarement sans être entouré de ses copains, prend plaisir à découvrir de nouvelles têtes. Il est la hantise des parents et des petites filles à cheveux longs. Heureusement qu’il résiste difficilement sur le long terme à une stratégie anti poux…
Tous concernés ?
Si les poux touchent principalement les enfants entre 3 et 11 ans, les adultes ne sont pas épargnés, car le pou est généreux dans sa répartition. Et quand un enfant ramène des poux de l’école, trois fois sur quatre, toute la famille est infestée. Quant à savoir pourquoi les poux préfèrent les jeunes têtes, c’est tout simplement qu’à cet âge, on aime le contact rapproché et les câlins, l’idéal pour faire une passerelle rêvée de tête à tête.
Les bons traitements
Avant de choisir un traitement, ayez bien à l’esprit que la priorité est de traiter toute la famille. Deux types de produits sont utilisés. Les insecticides sont les plus anciens avec, notamment, le pyrèthre de synthèse ou naturel, qui s’attaque directement au système nerveux du pou. Un autre insecticide ? Le malathion, qui a tendance à être très irritant pour la peau, avec une suspicion d’être neurotoxique. À côté des insecticides, les huiles synthétiques, qui vont enrober le pou pour l’étouffer, sont davantage plébiscitées aujourd’hui, car plus écologiques, non toxiques et tout aussi efficaces. Le produit star ? La diméticone, une huile synthétique au silicone. Dans les remèdes naturels, les huiles végétales, coco et ricin en tête avec une texture bien épaisse, vont aussi venir étouffer le pou. On peut rajouter quelques gouttes d’huile essentielle de lavande vraie. Un conseil : soyez patients et constants dans la lutte contre les poux. Ils n’auront pas le dernier mot, mais il faut du temps et de la persévérance pour en venir à bout.
Lise Lafitte
Les poux ont leurs mythes à déconstruire…
1 – Le pou préfère les cheveux sales ou gras. Faux ! Ce qui l’intéresse, c’est le sang qu’il trouve sur le cuir chevelu. Peu importe le gite pourvu qu’il ait le couvert ! Avoir des poux n’est pas un manque d’hygiène.
2 – Les poux de tête peuvent véhiculer des maladies. Faux ! Ils ne transmettent aucune maladie infectieuse, à la différence des poux de corps qui, eux, peuvent être un vecteur de la maladie.
3 – Des poux ? On coupe les cheveux ! Faux ! C’était un réflexe autrefois, mais bien inutile car les poux vivent très près du cuir chevelu. Sans parler du traumatisme pour les enfants.
4 – Les poux peuvent voler. Faux ! Ils n’ont pas d’ailes et ils ne sautent pas non plus… Ce ne sont pas des puces ! En revanche, ils marchent très vite…
5 – Les animaux domestiques peuvent infecter les enfants. Faux ! Le pou de tête reste un parasite réservé aux hommes. Les poux d’animaux ne sont pas les mêmes que ceux des humains.
Publié le 15 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 15 novembre 2024