Les enfants n’ont pas attendu le premier avril pour faire des blagues aux parents. S’il est vrai que toutes les bêtises ne sont pas bonnes à essayer, certaines ne sont pas si bêtes !

Les bêtises forment la jeunesse

Elles font partie de l’apprentissage des plus jeunes. Dès que votre enfant gagne en autonomie et commence à marcher pour se déplacer, il part à la découverte du monde, parfois en vous en faisant voir de toutes les couleurs. À vous de savoir poser les règles et d’expliquer qu’il y a des limites à ne pas franchir…

Question d’âge

Avant 2 ans, votre enfant a rarement l’occasion de réaliser ses tours pendables. Il est facile d’anticiper ses bêtises en le surveillant de près et en gardant toujours un œil sur ses tentatives d’exploration. À partir de 3 ans, votre petit casse-cou va expérimenter tout ce qu’il trouve à portée de main pour comprendre le mécanisme des objets inconnus. Pas de répit pour les parents ! Une seconde d’inattention et la bêtise débarque sans prévenir.

Des bêtises constructives

Vous ne le voyez peut-être pas sous cet angle, mais quand votre enfant de 5 ans s’amuse à vider vos paquets de pâtes sur le carrelage pour les trier, cela fait partie des bêtises intéressantes. On ne peut pas vraiment le considérer comme une bêtise. Ce sont juste des moments d’exploration qui vont lui permettre de mieux appréhender son environnement. Rien ne vous empêche, si votre progéniture a des prédispositions pour trier consciencieusement, d’entreprendre de grandes séances de rangement avec lui. Il appréciera d’autant plus d’être utile !

Flagrant délit de récidive

Si la bêtise se répète à l’identique, elle devient une transgression volontaire. Les bêtises peuvent être négatives et motivées par l’envie de détériorer. À 6 ou 7 ans, quand il s’agit d’approfondir la bêtise de l’enfant, la discussion peut devenir intéressante. Ils sont aptes à comprendre et les parents peuvent élargir la conversation. Pas question de le gronder et de le punir sans dialogue. Même s’il a repeint les murs blancs du salon pour exercer ses talents d’artiste très contemporain, le temps est avant tout à la discussion pour comprendre et éviter surtout de le conforter dans sa vocation de Picasso en herbe.

Signal d’alarme

Les bêtises peuvent être un moyen pour votre enfant de se faire remarquer. Elles cachent souvent un appel discret, une manière de reporter l’attention sur lui. Il sait que par la bêtise, ses parents vont forcément devoir s’intéresser à lui et qu’il va pouvoir redevenir le centre de leurs préoccupations. Une stratégie non verbale qui fonctionne, mais qui peut être très contrariante sur le long terme pour les parents désarmés face à autant de réactivité et d’imagination.

Sage comme des images ?

Vous rêveriez d’un enfant qui ne ferait jamais de bêtises ? Pas si sûr que cela soit rassurant ! Les bêtises aiguisent sa curiosité. Elles ouvrent les plus jeunes sur leur environnement. L’enfant trop sérieux souhaite donner une image parfaite de lui-même et ne dépasse jamais les limites. Une éducation trop répressive rend parfois un enfant trop raisonnable et éteint son envie d’exprimer sa créativité, passant souvent par les bêtises qui stimulent ses neurones et lui donnent envie d’agir sur le terrain.

Complicité de bêtises

Les mamans sont davantage dans la protection et les papas dans le jeu avec leurs enfants. Les pères ont tendance à être un peu plus laxistes et à laisser la porte ouverte aux expériences les plus farfelues. Mais dites-vous bien que les bêtises constructives se font toujours avec la connivence des parents ! L’occasion de retomber en enfance pour relâcher la pression et s’amuser ensemble.

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L’ennui à la source du problème

Quand il s’ennuie et commence à tourner en rond en se demandant ce qu’il pourrait bien faire pour se distraire, la bêtise n’est jamais loin. Derrière, il y a un message clair : « Occupez-vous plus de moi ! »

Lise Lafitte