Attention, jouets dangereux !
Publié le 1 décembre 2024
Une poêlée de champignons cueillis en forêt qui se termine en mauvais fait divers ? Un surdosage de paracétamol ou une piqûre d’araignée qui tourne mal ? Autant de risques d’être victime un jour d’une intoxication sans savoir toujours comment réagir face à l’urgence… Si le SAMU ou les pompiers reste un bon premier réflexe, un appel à un des huit centres antipoison en France peut être une aide précieuse…
Un réseau de santé efficace
Les centres antipoison ont deux missions essentielles. Ils assurent un rôle d’information auprès du public et posent un diagnostic pour répondre à l’urgence de l’intoxication. Ils réalisent également un travail de vigilance pour prévenir les risques et surveiller les effets toxiques d’un produit sur l’homme. À destination du grand public mais également des professionnels de santé, les centres antipoison se répartissent sur le territoire dans huit centres hospitaliers universitaires : Lille, Paris, Angers, Nancy, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Marseille. Tous collaborent ensemble dans un partage de données. Ils travaillent également en étroite collaboration avec le SAMU et les Urgences pour agir en synergie.
À votre écoute 24h/24
Et sept jours sur sept ! Les médecins et pharmaciens se relaient pour évaluer les risques à une exposition toxique et trouver le traitement adapté. Chaque jour, ces spécialistes répondent à une centaine d’appels. Les plus fréquents concernent une intoxication liée aux médicaments, aux produits d’entretien, aux champignons et aux plantes. Beaucoup d’intoxications accidentelles concernent les 2 à 4 ans.
Préparez votre appel !
Des informations précises faciliteront le travail des médecins. Des indices comme l’âge et le poids ont leur importance. Les circonstances à l’exposition du produit toxique sont capitales, tout comme les associations potentielles. Les personnes qui appellent sont souvent en état de panique, surtout si elles se retrouvent seules. Le rôle du médecin va être de les calmer et de leur expliquer la marche à suivre. L’identification du produit permet de gagner du temps. Gardez-le à portée de main ! Il faut autant que possible éviter son déconditionnement en le mettant dans une bouteille d’eau, par exemple. Dans tous les cas, notez son nom sur une étiquette pour réduire les probabilités d’accidents.
Les bons réflexes
Le centre antipoison assure également un rôle de prévention pour éviter les cas d’intoxication et communique sur les bons réflexes à adopter lors d’une exposition :
– En cas d’inhalation : quittez la pièce pour respirer à l’air libre ;
– En cas de contact cutané : retirez les vêtements contaminés et rincez-vous abondamment avec de l’eau ;
– En cas d’ingestion : ne vous faites pas vomir. Le produit corrosif passerait deux fois dans l’œsophage avec le risque d’endommager vos poumons et de créer des difficultés respiratoires. Ne buvez rien (ni eau, ni lait) et ne mangez pas ;
– En cas de projections oculaires : rincez-vous les yeux à l’eau tiède pendant 10 minutes.
Les coordonnées des centres antipoison régionaux sont disponibles à l’adresse suivante : www.centres-antipoison.net
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Les centres antipoison vétérinaires
Les intoxications ne concernent pas que les humains. Les animaux peuvent également être concernés et exposés à des substances toxiques. Il est tout aussi vital d’avoir les bons réflexes. En France, il existe deux centres à contacter pour les animaux domestiques et sauvages joignables 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 :
– Le Centre Antipoison Animal et Environnemental de l’Ouest, à Nantes : 02 40 68 77 40 ;
– Le Centre National d’Informations Toxicologiques Vétérinaires ; à Marcy L’étoile : 04 78 87 10 40.
Lise Lafitte
Publié le 1 décembre 2024
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