L’ABC des hépatites

L’ABC des hépatites

Santé
Publié le 15 décembre 2025

Leur nombre est en constante augmentation, alerte l’OMS dans un rapport de 2024, rappelant que les hépatites virales ont causé la mort de plus de 1,3 millions de personnes dans le monde. L’infection provoque une inflammation du foie qui peut être gravement atteint quand la pathologie devient chronique. Même si la maladie touche essentiellement l’hémisphère Sud, notamment dans les pays en voie de développement, elle sévit également en France. Pourtant, des moyens existent, de la vaccination aux traitements, pour que votre foie ne se fasse plus de bile…

Hépatite A, la hantise des touristes

Bien connue des voyageurs, l’hépatite A se transmet essentiellement par une eau et des aliments contaminés. Les pays présentant des conditions sanitaires défaillantes représentent donc un risque d’infection. Même si l’hépatite A reste le plus souvent bénigne, des complications peuvent se présenter. À côté des règles d’hygiène élémentaires qui consistent à ne pas manger n’importe où et à privilégier l’eau en bouteille, un vaccin reste le passage obligé des globe-trotters pour faire rempart au virus. Une injection est nécessaire, un rappel un an après pour être immunisé à vie.

Hépatite B, une IST qui tue

Le virus de l’hépatite B fait des ravages dans le monde. Extrêmement contagieux, il se transmet par voie sexuelle, mais aussi par une contamination avec le sang. Comme pour toutes les infections sexuellement transmissibles (IST), le préservatif reste le bon réflexe pour faire barrage au virus. La vaccination, quant à elle, vous garantit une protection optimale. Elle est obligatoire depuis 2018 pour les nourrissons dès l’âge de 2 mois.

Hépatite C, la guérison a un prix

Identifié depuis 1989, le virus de l’hépatite C se transmet principalement par voie sanguine. Elle peut passer inaperçue pendant des années avant de constater que le foie est en crise. Il n’existe pour le moment pas de vaccin sur le marché, mais un traitement est disponible, le sofosbuvir. Efficace et presque sans effet secondaire, son principal désavantage reste son coût très élevé.

De D à G

Discrète et souvent sans symptôme, l’hépatite D travaille en équipe avec l’hépatite B. Elle touche seulement les personnes infectées par l’hépatite B et ne concerne que 1 à 2 % des malades. Sa présence renforce le pouvoir de nuisance de l’hépatite B sur le foie. La transmission est la même que pour l’hépatite B et le meilleur moyen de se prémunir contre cette infection reste la vaccination contre l’hépatite B. Découverte dans les années 80, l’hépatite E se transmet comme l’hépatite A par l’eau ou des aliments contaminés. Le plus souvent, elle se guérit spontanément. À la différence de l’hépatite A, il n’existe pas de vaccin pour empêcher l’infection. Moins connues que les autres, les hépatites F et G font peu parler d’elles. Et pour cause, découverte en 1995 pour l’hépatite G, leur mécanisme reste encore à défricher.

Sur la voie de la guérison

L’évolution des hépatites est imprévisible. Le virus peut s’éliminer spontanément, comme le plus souvent dans le cas des hépatites A. Au-delà de six mois, l’hépatite est considérée comme chronique et un traitement à base d’antiviraux et d’interféron, pour booster le système immunitaire, est nécessaire. L’hépatite devient menaçante quand elle contribue à déclencher une cirrhose, un cancer du foie ou une hépatite fulminante, la greffe de foie restant alors le dernier recours aux complications. Dans la majorité des cas, heureusement, le traitement permet de résorber le virus, à condition qu’il s’accompagne de mesures de prévention concernant la consommation d’alcool et de tabac.

Lise Lafitte

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Hépatite d’un autre type

L’origine de l’hépatite peut être non virale. Dans ces cas-là, l’inflammation du foie est causée par une consommation excessive d’alcool ou par l’ingestion répétée de produits toxiques comme les médicaments. Elles restent rares, mais les lésions provoquées par l’alcool peuvent s’avérer mortelles. D’autres formes d’hépatites non virales existent où la prise de poids entre en jeu. Ce syndrome du « foie gras » peut entraîner une cirrhose et provoquer des dommages importants au foie. Le traitement repose sur la perte de poids pour que le foie puisse souffler et retrouver un bilan biologique normal.

Pour en savoir plus : www.hepatites-info-service.org

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