Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
La CGAD et ses Confédérations et Fédérations membres ont lancé du 8 au 18 septembre 2020 une 4ème enquête auprès des entreprises afin de connaître la situation économique et sociale de ces dernières à l’issue de la période estivale, six mois après le début de la crise sanitaire. Au total, 1 312 entreprises de l’alimentaire ont répondu à cette enquête avec une forte participation des boulangeries qui représentent 31% des répondants.
Une reprise progressive
Il en ressort que 39% des entreprises ont une activité encore en baisse depuis début juillet par rapport à la même période 2019, 36% estiment leur activité stable et 25% enregistrent une hausse. Cependant, les baisses de chiffres d’affaires des entreprises sont moins importantes qu’il y a trois mois (voir n°1006 du 15 juillet 2020). Ainsi lorsque les entreprises déclarent des baisses de chiffre d’affaires, elles l’évaluent de l’ordre de 10 à 20% pour 49% d’entre elles et de 20 à 40% pour 32%. Précédemment, les baisses entre 20 et 60% concernaient 62 % des entreprises et seulement 24% des entreprises déclaraient des baisses entre 10 à et 20%. La reprise progressive d’activité semblerait donc s’être mise en place durant l’été pour les entreprises qui étaient jusqu’à présent plus fragilisées.
Entreprises et PGE
Lorsqu’elles ont eu une baisse d’activité, les entreprises ont avant tout utilisé sur cette période : leur trésorerie, les aides (fonds de solidarité, chômage partiel…), mais aussi des Prêts Garantis par l’État (PGE) ce qui a été le cas pour 33% d’entre elles. Toujours concernant le PGE, le montant du prêt effectué par les entreprises est très variable puisque 30% ont sollicité un PGE de moins de 30 000 euros, 22% de 30 000 à 50 000 euros, 21% de 50 000 à 100 000 euros et 27% de plus de 100 000 euros. À noter que si 20% des entreprises déclarent vouloir rembourser leur PGE dans un an, 60% ne savent pas encore et, plus inquiétant, 20% estiment ne pas pouvoir le rembourser au vu de leur situation financière. Cette dernière donnée est à mettre en corrélation avec l’état des entreprises puisque 12,2% de ces dernières se disent actuellement fragilisées ou très fragilisées avec des risques de licenciements ou des licenciements effectués, ou encore des cessations de paiement envisagée. Plus rassurant, près de 60% des entreprises estiment à l’inverse ne pas avoir de problème financier et 28,4% d’entre elles connaissant des difficultés pensent s’en sortir grâce aux différentes aides mises en place.
Maintien des effectifs
Sur la question de l’emploi, 76% des entreprises comptent maintenir leur effectif dans les trois prochains mois, 17% envisagent d’embaucher et 7% de licencier. Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec l’activité des entreprises puisque ¼ d’entre elles déclaraient une activité en hausse.
Concernant l’apprentissage, 43% des entreprises ont embauché un nouvel apprenti pour la rentrée. 15% n’ont pas eu de visibilité économique suffisante pour le faire. Le CAP reste le diplôme le plus recherché (pour 67% des entreprises), suivi de la Mention Complémentaire (12%) et du BP (9%). À noter que 68% des chefs d’entreprise n’envisagent pas de faire suivre une formation à leurs salariés ou de se former eux-mêmes, un chiffre en baisse puisqu’il était de 79% avant l’été.
Des clients « volages »
Cette dernière enquête permet également de mettre en lumière un changement dans les modes de consommation. Si près de la moitié des entreprises enquêtées ont développé la livraison de leurs produits durant la crise, elles n’ont été que 35% à maintenir cette activité durant la période estivale et 14% ont même choisi d’y renoncer. Il en va de même pour le click and collect qui a été mis en place par 22,3% des entreprises au début de la crise alors qu’elles ne sont plus que 16,80 % à rendre ce service. Seules les entreprises qui avaient développé la vente en ligne de leurs produits (19,10% des répondants) ont conservé cette activité 6 mois après le confinement.
La crise avait également été l’opportunité pour de nombreux commerçants de compter de nouveaux clients. C’était notamment le cas pour 69% des entreprises interrogées. Six mois après, force est de constater que cette dynamique s’essouffle puisque ces dernières estiment que seuls 20% d’entre eux ont été conservés.
Une fois de plus, ces chiffres nous montrent que la situation des entreprises de l’alimentation est loin d’être homogène. Cependant, 57% des chefs d’entreprise restent très confiants ou confiants dans l’avenir de leur entreprise et, à l’inverse, plus de 13% apparaissent inquiets quant au devenir de leur commerce.
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024