Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
Installés à Chelles à la « Boulangerie du Parc » depuis 2016, Sabrina et Stéphane Gamero n’envisagent pas leur métier d’artisans boulangers autrement qu’en équipe. Ils endossent volontiers chaque jour un rôle moteur, celui de « coachs », de formateurs avec leurs apprentis. Cette année, ils ont remporté le 1er Prix de la meilleure Baguette courante du département. Parce qu’ils ne manquent pas une occasion de participer aux concours organisés par la Maison de la Boulangerie-Pâtisserie de Seine-et-Marne, et parce qu’ils sont présents sur les réseaux sociaux, ils commencent à être bien référencés sur Internet. Des jeunes les remarquent et se présentent librement pour demander à travailler chez eux. Arborant la nouvelle vitrophanie qui indique leur 1er Prix au concours de la baguette, ils le font ainsi savoir aux clients, mais ce qui leur importe aussi, c’est que leurs apprentis et employés se sentent bien dans l’entreprise, soient fi ers de travailler à leurs côtés et puissent progresser. « Des concours, on en fait chaque année, pour le plaisir et pour le challenge. Je fais participer les jeunes bien sûr. Cela leur donne envie de faire de leur mieux chaque jour, ça les motive pour s’appliquer. Quand on a le trophée, il faut tout faire pour le conserver ! », lance Stéphane Gamero, qui tient à maintenir la qualité tout en travaillant dans une bonne ambiance. Cette bonne ambiance, Stéphane et Sabrina la créent au quotidien ; les clients la ressentent. Située au cœur du centre-ville, non loin de la gare, la boulangerie voit défiler bon nombre de clients, rentrant le soir de Paris, par exemple. Les éclats de rire de la patronne, mêlés à ceux de ses vendeuses, s’entendent souvent jusque dans la rue, attirant de nouveaux clients, curieux et aimantés par la joie de vivre et les effluves qui se dégagent de la boulangerie. En chef d’équipe passionné, Stéphane est intarissable quand il parle de son personnel. Il connaît bien chacune de leurs qualités, les apprécie. Côté fournil, il y a d’abord le boulanger du matin, Dominique, 56 ans, qui commence à 4h et gère toute la fabrication du pain. Thomas, 23 ans, spécialisé dans les pains spéciaux, prend la relève et s’occupe notamment du pétrissage et de la mise en bac. Et il y a Morgan, 18 ans, présent au four dès le matin, qui s’occupe de toute la partie traiteur salé (quiches, fougasses, …), mais qui est aussi à l’aise en boulangerie qu’en snacking ou en tourage. Prometteur, celui-ci a fini 2e Apprenti de Seine-et-Marne au concours de la Baguette de Tradition lorsqu’il était en première année d’apprentissage, puis il a été Premier à ce même concours en deuxième année. « Lui, il s’est présenté chez nous avec ses parents, c’est un jeune qui en veut, comme on dit. Il voudrait être Meilleur Ouvrier de France. Il se donne bien au travail, il a une bonne mentalité et il est très discret. Il sait aussi se remettre en question », indique le boulanger.
Du « donnant-donnant »
Et puis il y a les filles : Camille, 15 ans, arrivée en septembre 2021, et Tiphaine, bientôt 18 ans, qui, forte de son CAP Pâtisserie, passe cette année la Mention Complémentaire et espère avoir son Brevet de Maîtrise l’an prochain. « Elle a participé au concours de la galette plusieurs fois en étant très bien classée », raconte le patron. Côté boutique, à la vente, Sabrina est aidée de sa fille Britney, 20 ans, d’Amanda, 21 ans, Mégane 24 ans et Charline, 18 ans. « Ma vision des choses est qu’un patron ne doit pas « écraser » ses apprentis, reprend Stéphane, mais les laisser prendre des initiatives ou faire les choses… Même si des fois c’est un peu moins bien fait, ça peut arriver, et à ce moment-là, on explique aux clients que c’est parce qu’on a laissé nos apprentis se débrouiller, se faire la main, sur les pâtisseries par exemple. Et puis, on n’est pas des patrons qui restent «assis ». Sabrina et moi sommes présents, au fournil ou en boutique. On est des patrons « ouvriers ». Je pense qu’il faut donner l’exemple, comme on fait en tant que parents*. Être là, tout en leur faisant confiance, en leur donnant des responsabilités, en les laissant s’épanouir et apprendre. C’est ainsi qu’ils se forment au mieux. C’est donnant-donnant. On a tous à apprendre les uns des autres… ». Et de conclure, reconnaissant : « On a de la chance, ils ont tous une bonne mentalité. Je suis fier de chacun d’eux. Et je voudrais tout simplement leur dire merci ».
Lila Enfrun
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
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