Lever des fonds grâce au crowdfunding

Lever des fonds grâce au crowdfunding

Actualités
Publié le 11 janvier 2016

En 2013, le crowdfunding a permis de récolter 78 millions d’euros*. Ce mode de financement participatif, fédérant les particuliers autour d’un projet, constitue pour les TPE une alternative ou un complément au financement bancaire. Explications.

Solliciter de nombreux contributeurs

Le crowdfunding ou financement participatif consiste à financer en totalité ou partie un projet (création d’entreprise, achat de matériel, travaux de rénovation…) grâce à la contribution de particuliers via une plateforme internet. Celle-ci met en relation les porteurs de projets et les internautes prêts à investir dans la proposition qui les séduit, à hauteur de leur motivation et de leurs moyens, de quelques dizaines à plusieurs milliers d’euros.

Trois formes de contribution sont possibles :

–                     le don qui peut donner lieu à des contreparties en nature (produits, réductions, cours de pâtisserie…),

–                     le prêt avec ou sans intérêts,

–                     la prise de participation par la souscription de titres (actions ou obligations).

A chaque type de financement correspondent des plateformes spécialisées. Parmi les multiples plateformes existantes, on peut citer Ulule, KissKissBankBank et MyMajorCompany, spécialisées dans les dons, Unilend et Hellomerci pour les prêts, Happy Capital et SmartAngels (surtout orientées dans les starts-up) pour les prises de participation. La plateforme Foodraising, créée en 2014, se consacre au financement de projets liés à la gastronomie.

Comment procéder ? (inter)

La démarche est simple : il suffit de s’inscrire sur une plateforme, déposer un dossier pour présenter le projet, fixer les modalités de la collecte (durée, montant visé, contreparties offertes ou conditions de remboursement des prêts) et enfin lancer l’appel à levée de fonds sur la plateforme. Celle-ci prélève une commission (en moyenne de 5 à 12%) sur la somme collectée.

Depuis le 1er octobre 2014, le financement participatif fait l’objet d’une réglementation (ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014), qui précise notamment les conditions de prêts.

Un intérêt pas seulement financier

Ce système constitue un financement direct et rapide, alternative au financement bancaire plus difficile à obtenir et impliquant des délais de mise à disposition des fonds. Il peut aussi représenter une première étape avant de démarcher les banques : un projet ayant suscité l’adhésion d’un grand nombre d’internautes sera plus crédible aux yeux des banquiers. Au-delà de l’aspect financier, l’intérêt est en effet de fédérer autour de son projet : une façon de démontrer sa viabilité et de recruter une future clientèle. Le buzz généré sur les réseaux et dans la presse est aussi une bonne publicité pour l’entreprise.

* Baromètre de l’association Financement participatif France.

 

Une expérience de crowdfunding :

Hasnaâ Chocolats

Après une participation remarquée au concours Masterchef 2012 et un CAP chocolatier à l’INBP, Hasnaâ Ferreira a ouvert sa boutique Hasnaâ Chocolats Grands Crus à Bordeaux en 2014. Quelques mois auparavant, un appel aux dons (avec boîtes de chocolats et ateliers chocolaterie en contrepartie) sur la plateforme Ulule lui avait permis de récolter plus de 6000 € pour l’achat d’une enrobeuse.

Une expérience « positive à plusieurs égards » selon elle, qui, outre la récolte de fonds, lui a permis de tester son projet auprès des financeurs et de faire connaître sa boutique avant même son ouverture.

 Son conseil : pour attirer davantage de contributeurs, pensez à relayer l’appel aux dons sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et dans la presse. Faites aussi de vos proches et amis, des « ambassadeurs » qui en parleront à leurs propres amis, agrandissant ainsi le cercle des personnes intéressées.

 

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