Les reconversions professionnelles en temps de crise sanitaire

Les reconversions professionnelles en temps de crise sanitaire

Actualités
Publié le 1 mars 2021

Se réinventer

Nombre de reconversions professionnelles sont involontaires parce qu’imposées par l’évolution des conditions économiques et des structures d’emploi. Elles sont subies lorsqu’elles succèdent à un licenciement économique et que les salariés ne trouvent pas d’emploi similaire. Malgré les délais légaux d’informations des salariés, la perte d’emploi apparaît brutale et non anticipée pour nombre d’entre eux qui ont une ancienneté professionnelle. Dans de telles conditions, la préparation à la rupture est faible et les incertitudes sont importantes.

En pleine période de crise sanitaire et de difficultés des entreprises, le gouvernement a mis en place un dispositif dit « Transitions collectives » ou « Transco » qui peut constituer un effet d’aubaine pour les personnes licenciées et qui désirent se reconvertir dans les métiers de la boulangerie-pâtisserie artisanale.

Transco est une nouvelle abréviation pour désigner le parcours de reconversion professionnelle dénommé Transitions collectives déployé sur l’ensemble du territoire depuis le 15 janvier dernier dans le cadre du plan France Relance. Ce dispositif a pour objectif d’organiser une transition d’un métier vers un autre en évitant un licenciement.

Concrètement, un salarié dont l’emploi est fragilisé va suivre une formation certifiante d’une durée de 24 mois maximum pour se reconvertir vers un métier porteur localement. Son contrat de travail est maintenu et sa formation est financée en tout ou partie par l’État.

Le dispositif « Transco », imaginé dans le cadre du Plan de relance, vise à favoriser la mobilité professionnelle, en organisant, dans chaque bassin d’emploi, des passerelles entre les entreprises en difficultés et les secteurs et entreprises qui ont des besoins en recrutements.

Le dispositif Transco ne fait pas l’objet de nouvelles dispositions législatives ou réglementaires. Il s’adosse sur la réglementation relative au CPF de transition professionnelle (ex-CIF), notamment sur les règles d’éligibilité du projet de reconversion.

Pour repérer les métiers fragilisés au sein de l’entreprise, le dispositif s’appuie sur des accords de GEPP (Gestion des emplois et des parcours professionnels), y compris pour les entreprises de moins de 300 salariés non soumis actuellement à cette obligation. C’est la condition sine qua non pour que les salariés d’une entreprise puissent bénéficier d’une prise en charge.

Les salariés occupant un métier menacé, identifié dans l’accord de type GEPP, en sont informés par « tout moyen ». Ils bénéficient alors d’un premier accompagnement avec un conseiller en évolution professionnelle – une étape obligatoire – afin de construire leur projet de reconversion vers un métier dit « porteur » de la région. Puis le dossier, une fois complet, est instruit par l’association Transition pro (ATPro), laquelle est chargée de valider le projet et de financer la formation, à travers le FNE-formation, via un conventionnement avec les services de la Direccte.

En deçà de 300 salariés, le coût est nul pour les entreprises. Le reste à charge peut être financé par l’entreprise du salarié ou celle qui prévoit de le recruter.

Durant son parcours, le contrat de travail est suspendu. Le salarié a la qualité de stagiaire de la formation professionnelle. Si son projet de formation échoue, son contrat dans l’entreprise reste garanti.

L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour les TRANSCO

Lancé à l’issue de la deuxième conférence du dialogue social, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) avait pour but d’identifier les territoires pilotes pour le déploiement du dispositif « Transitions collectives ». Les projets reçus font état d’un dynamisme partenarial et d’une volonté de « faire ensemble » au sein des territoires.

Entreprises de proximité relevant de l’OPCO EP

Le projet vise, au titre de 41 territoires pilotes, à organiser, dans un cadre cohérent, une proposition de service sur le sujet de la transition collective, qui s’adresse à la fois aux 467 000 entreprises adhérentes – dont 464 000 de moins de 50 salariés – au travers d’un appui à la fonction RH, notamment, en matière de GPEC, aux salariés et aux territoires. L’OPCO EP entend apporter sa contribution spécifique au dispositif Transitions collectives selon un processus à trois niveaux : détecter, valoriser, outiller.

Axes de déploiement du dispositif vers les métiers porteurs de la boulangerie-pâtisserie française (propositions)

Cette plateforme sera déclinée dans chaque groupement départemental avec pour objectifs :

1. Concours de notre secteur d’activité sur la communication de nos offres d’emploi ;

2. Inciter les personnes intéressées à consulter son conseil en évolution professionnelle ;

3. Participer au réseau d’acteurs impliqués dans la transition professionnelle (CEP, OPCO…) et des acteurs locaux du Service Public de l’Emploi ;

4. Lancer une campagne de communication pour attirer les personnes éligibles à ce dispositif.

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