Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
Lionel Deloingce, président de l’ANMF et Bernard Valluis, Co-président de l’Observatoire du pain ont animé une conférence de presse, le 16 juin à Paris.
Deuxième producteur européen de farine et dixième mondial, la meunerie française fait face depuis plusieurs années à une érosion de sa production. En termes de débouchés, sur le marché intérieur, la baisse de la consommation impacte cette industrie où 2/3 de la farine est utilisée en panification, en recul de près de 2% en 2015. Alors que les exportations de farine vers les pays-tiers et l’Union Européenne chutent (-18% en 2015), les importations connaissent une forte hausse (+7% en 2015), avec notamment les farines en provenance d’Allemagne.
Face à cette fragilisation de leur marché, les meuniers doivent adapter leur modèle économique, gagner en compétitivité, tout en conservant leur identité propre. La meunerie française est une profession à la physionomie historiquement hétérogène, où les grandes entreprises internationales et nationales voisinent les petits moulins qui ont un rayon d’activité local.
Tous les acteurs de la meunerie se mobilisent au quotidien pour regagner en compétitivité face à la concurrence, tout en valorisant le savoir-faire traditionnel français. L’enjeu est de préserver une industrie de plus de deux siècles d’existence, avec un fort ancrage territorial et les 6 000 emplois qu’elle procure partout en France.
Les actions déjà lancées s’inscrivent dans la réflexion conduite par le nouveau Président de l’ANMF, Lionel Deloingce. Le programme « Meunerie : Nouvelles Ambitions », déjà à l’œuvre, s’appuie sur : les Investissements pour optimiser la Production et la Logistique, l’Innovation ainsi que sur la Formation et l’Attractivité des métiers, et s’attache à garantir les fondamentaux du métier, à savoir qualité et sécurité.
L’innovation en meunerie permet d’adapter les produits aux besoins du consommateur. Les meuniers peuvent aujourd’hui s’appuyer sur l’analyse des évolutions sociétales, comportementales et alimentaires pour créer des farines adaptées aux nouveaux usages. Afin de répondre aux besoins du consommateur en termes de goût, de nutrition et de diversité, les entreprises de meunerie s’appuient sur la recherche pour développer ses gammes et ses recettes. Chaque entreprise compte désormais jusqu’à plusieurs dizaines de références de farine, pour des produits de plus en plus audacieux.
En matière de modernisation de ses procédés, la meunerie est dans une dynamique d’amélioration des outils techniques et des caractéristiques technologiques des produits. L’adaptation aux nouveaux modes de distribution relève aussi de cette innovation qui permettra d’optimiser notamment le service.
A l’heure où la traçabilité, la connaissance de l’origine des aliments et la volonté de mieux maîtriser son alimentation sont exigées par les consommateurs, l’ANMF s’engage dans un programme de revalorisation de l’image de la meunerie. La meunerie française, la discrète, sera désormais plus visible comme acteur de la filière céréalière et de l’industrie agroalimentaire.
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024