La carie du boulanger-pâtissier, la prévention avant tout !

La carie du boulanger-pâtissier, la prévention avant tout !

Actualités
Publié le 11 décembre 2018


Elle ne fait pas partie en France des maladies professionnelles reconnues et pourtant elle est largement répandue dans les métiers de bouche, présentant des spécificités liées aux exigences de la profession.  Loin de rester un fléau, il est possible d’agir en prévention pour apprendre les bons réflexes à acquérir au quotidien afin de limiter son apparition et conserver le sourire…

Les caries s’épanouissent dans un milieu acide et les aliments sucrés préparent un terrain favorable à leur développement. Les petites douceurs peuvent vite se transformer en grandes douleurs de dents ! Les caries raffolent des sucres rapides et apprécient pleinement le grignotage, qui expose en permanence l’émail des dents à une attaque acide, favorisant leur essor. Le métier de boulanger-pâtissier amène naturellement à goûter souvent ses préparations, ce qui revient finalement à un comportement de grignotage, avec les mêmes conséquences pour les dents. La manipulation fréquente de sucres et leur évaporation dans l’air,avec la vapeur de cuisson, se surajoutent aux facteurs de risque qui vont offrir une voie royale à cette affection dentaire…

Encadré Témoignage

Thomas, apprenti boulanger

Témoignage

De bons réflexes à prendre

« J’essaie de ne pas oublier de me brosser les dents trois fois par jour »


« Je n’avais pas franchement conscience de mes mauvaises habitudes et je n’allais chez le dentiste que quand j’avais vraiment mal. J’ai réalisé, en participant à un atelier de prévention, que je pouvais m’éviter la douleur d’une rage de dent, avec des gestes simples. Depuis, j’ai toujours des chewing-gums dans la poche et j’essaie de ne pas oublier de me brosser les dents trois fois par jour. Au bout de quelques semaines, c’est devenu un bon réflexe. Je ferai le compte de mes caries dans un an pour voir la différence ! »


Une évolution en quatre étapes

La carie aime prendre son temps… Elle a d’abord fort à faire pour détruire l’émail, dont le rôle est de protéger la dent. Constitué de cristaux d’hydroxyapatite, il sert de rempart solide aux dents, mais il s’use avec le temps. Et sa destruction est accélérée, entre autres, par la consommation de sucres, et une hygiène bucco-dentaire quotidienne non optimale. Les premières douleurs surviennent quand la dentine est atteinte. Des petites sensibilités au chaud et au froid tout à fait supportables. Mais quand la pulpe dentaire est touchée, la rage de dent n’est pas loin ! Pour terminer par la phase de l’infection dentaire,avec un possible abcès, quand la pulpe est détruite, laissant le champ libre aux bactéries.

Les spécificités de la carie du boulanger-pâtissier 

P Elle progresse plus rapidement et son évolution est indolore.

– Elle concerne davantage les dents antérieures (incisives, canines).

– Elle se localise surtout au niveau de la face lisse de la dent ou sur le collet (à la base de la gencive).

 Une prévention efficace

La carie n’est pas une fatalité ! Et s’il est vrai que la fragilité d’unémail peut être héréditaire, il est possible d’agir facilement pour limiter lesfacteurs de risque, comme l’explique le docteur Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire), partenaire d’AG2R LA MONDIALE, et de la Confédération des boulangers pâtissiers, pour organiser, dans le cadre de la complémentaire santé de la profession, des campagnes de prévention bucco-dentaire auprès des apprentis, dans les CFA.

 « Une séance de sensibilisation d’1h dans lesCFA, animée par un chirurgien-dentiste de l’UFSBD, suivie d’un entretien individuel avec chaque apprenti, permet d’informer ces derniers sur les risques liés à la carie du boulanger-pâtissier, de les motiver à adopter des comportements profitables pour leur santé bucco-dentaire, de lutter contre les idées reçues et de les inciter à consulter. Cette action a d’ailleurs eu un vrai impact sur le recours aux soins et a permis une amélioration de l’état de santé bucco-dentaire », précise la présidente de l’UFSBD.

Trois brossages par jour

L’idéal serait de se brosser les dents, matin et soir, après le petit déjeuner et le dîner, de limiter le grignotage, et de se rincer la bouche avec de l’eau à chaque fois que l’on goûte pour réduire le risque d’attaque acide sur les dents.

La réalité est plus compliquée sur le terrain. La recommandation portée par l’UFSBD est de respecter trois brossages de deux minutes par jour : le matin, après le petit déjeuner, un brossage après le travail, avant d’aller se reposer, et le soir, après le dîner, juste avant le coucher.

  • Si le brossage n’est pas possible, se rincer la bouche avec un verre d’eau ou mâcher un chewing-gum sans sucres peut aider. En mâchant, la salivation est augmentée et aide à neutraliser l’acidité de la bouche. Il ne remplace pas pour autant un brossage consciencieux ! 
  • Une consultation tous les six mois chez le dentiste est également recommandée

Si vous souhaitez en savoir plus…

UFSBD :

www.ufsbd.fr

AG2R LA MONDIALE :

www.boulangerie-sante.com

 « La carie d’Antoine le boulanger », vidéo sur You Tube

www.youtube.com/watch?v=TXfn9vge8fk

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