Jean-Pierre Crouzet, Président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie, a été élu le 15 juin 2010 Président de la Confédération Générale de l’Alimentation en Détail. Il remplace à ce poste Alain Duplat qui ne se représentait pas. Interview.

NBP : Monsieur le Président, vous venez d’être élu à la Présidence de la CGAD.
Que représente pour vous cette élection ?
JPC : Tout d’abord je tiens à remercier mon prédécesseur Alain Duplat pour l’excellent travail qu’il a réalisé à la tête de la CGAD. Par ses qualités humaines, sa courtoisie, sa grande aptitude au dialogue, nous lui devons d’avoir ramené la sérénité au sein de notre grande famille interprofessionnelle de l’alimentation. Avoir été élu à la présidence de la CGAD, est pour moi une grande responsabilité que j’assumerai en prenant la défense des intérêts généraux des 18 branches professionnelles qui la composent, tout en respectant les intérêts particuliers de chacune des confédérations nationales qui les représentent.
Je m’entourerai de tous ceux qui souhaitent concrètement faire avancer les dossiers. Toutes les questions devront être abordées en toute transparence et nous rechercherons toujours, dans la mesure du possible, des solutions simples mais efficaces, sans sectarismes ni corporatismes.

NBP : Quel président serez-vous et quels sont les grands chantiers qui se présentent à vous ?
JPC : Au sein de ma propre Confédération, celle de la Boulangerie Française, j’ai su bouger les lignes, en renforçant notre système d’influence, en investissant dans la formation et le dialogue social, afin de redonner une image de qualité, un dynamisme et une identité à un métier qui aurait pu être inexorablement « accroché » par les assauts conjugués des industriels, de la grande distribution… De la réglementation… Et nous continuerons d’être présents et actifs sur tous les combats.
Beaucoup d’enjeux concernent aujourd’hui, l’ensemble de nos métiers alimentaires : c’est notamment le cas de l’urbanisme commercial, de l’évolution des formes de ventes, des nouvelles attentes des consommateurs, du nouveau concept de la proximité, de la sécurité alimentaire… Mais aussi du dialogue avec nos salariés et leurs représentants. C’est également l’affirmation de notre statut d’entrepreneurs indépendants, la maîtrise de notre FAF CEA…
Sur tous ces sujets, nous pouvons devenir des acteurs majeurs et incontournables, en renforçant notre cohésion, en faisant valoir la puissance de nos 308 000 entreprises, de nos 1 200 000 actifs, travailleurs salariés et non-salariés, sans compter les millions de clients qui chaque jour nous font confiance.

NBP : Dans quels objectifs ?
JPC : Faire de la CGAD une force politique sur laquelle nous devons capitaliser et rebondir, comme un levier vis-à-vis des pouvoirs publics. Je considère qu’en cherchant sans cesse à optimiser les atouts communs et complémentaires de nos différentes professions, nous pourrons transformer toutes les menaces potentielles en opportunités.
Donner l’image d’une CGAD forte et unie dans la défense de nos intérêts communs sera le leitmotiv de mon mandat.