Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
A la rencontre de Frédéric Pierrain, formateur boulanger
Que vous inspire cette rentrée ?
Un mot me vient tout de suite en tête : s’adapter. Nous l’avons fait pendant les heures les plus sombres du confinement, afin d’assurer une continuité pédagogique dans les enseignements généraux, avec la volonté de soutenir au mieux nos stagiaires et de garder un lien humain dans ces circonstances extrêmement difficiles. On peut dire que nous avons dû relever un défi, quand du jour au lendemain, fournils et laboratoires de pâtisserie ont été désertés. Alors en tant que formateurs, nous apprécions ce retour en présentiel, à proximité de nos stagiaires. Cette rentrée m’inspire de la confiance, car nous avons une fois encore observé qu’une équipe pédagogique soudée a la capacité de s’adapter et de trouver avec sérieux des solutions aux multiples problèmes qu’a généré cet épisode sans précédent. La boulangerie-pâtisserie est par nature une activité qui requiert de l’énergie et des remises en question fréquentes. L’INBP s’inscrit dans ce courant.
A quoi ressemble votre rentrée ?
C’est du jamais vu. Nous avons un chassé-croisé entre les adultes qui ont dû interrompre leur formation et reviennent compléter les heures de pratique et les nouveaux entrants, comme c’est la règle chaque année mi-août. Nous devons conjuguer entre des exigences sanitaires strictes dictées par Florian Dulché, en sa qualité de formateur en hygiène. Son expertise en entreprise nous a permis de créer un cadre sécuritaire dans l’intérêt de tous. Ces mesures sont compatibles avec la dispense habituelle de nos cours de pratique, avec un peu d’adaptation. Nous nous devons de maintenir le niveau de qualité que nous nous sommes toujours fixé. Actuellement parmi les nouveaux, nous accompagnons des adultes dans leur reconversion, en les préparant au CAP et en leur inculquant les bases solides qui leur serviront dans leur avenir professionnel.
Avez-vous observé un changement de comportement de la part des stagiaires ?
Non et j’en suis étonné. Il aurait été compréhensible de noter une certaine réticence à se former en groupe. Leur motivation reste intacte, ce qui facilite notre travail pédagogique. Cette rentrée réunit, une fois encore, des profils très divers. Cela apporte une richesse dans les échanges et incite à l’ouverture de chacun. Le partage de la passion de nos métiers est la marque de l’INBP. Nous nous employons à continuer d’œuvrer dans cet état d’esprit. Ce contexte de crise sanitaire offre l’occasion de réinterroger sa vie professionnelle et pour tous les amateurs de quête de sens, la boulangerie-pâtisserie offre des opportunités d’épanouissement.
Le point de vue de Florian Dulché
Formateur en hygiène, sécurité et réglementation. Intervenant en entreprise.
Quelles mesures de prévention vous paraissent les plus adaptées à l’activité formation de l’INBP ?
Au sein même de l’INBP, nous avons travaillé dès le mois de mai sur le dispositif qui a permis de reprendre les activités par étape en juin et d’anticiper la rentrée d’août.
En nous appuyant sur la réglementation et en nous entourant des conseils de l’ARS et de la médecine du travail, nous avons rendu obligatoire le port du masque dans l’enceinte de l’institut. Par ailleurs, nous avons mis l’accent sur l’affichage, la mise à disposition de gel et de spray désinfectants et défini une nouvelle circulation dans les parties communes, entre autres. Au-delà de ces mesures strictes de prévention, j’ai rencontré avec les formateurs tous les groupes de stagiaires dans l’intention de responsabiliser chacune et chacun, avec pédagogie. La santé étant l’affaire de tous, la vigilance par rapport à la circulation du virus s’impose et la priorité de l’INBP reste la formation dans les conditions les plus rassurantes possible. Je repars maintenant en entreprise afin d’accompagner les boulangers-pâtissiers sur le terrain, ainsi que mes collègues boulangers, pâtissiers et formatrice en vente, lesquels ont reçu des consignes et équipements adaptés. Les questions d’hygiène, de sécurité et la réglementation sont plus que jamais d’actualité.
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024