Guillaume Zanlorenzi, directeur général de OCF, fournisseur de vitrines réfrigérées : « Notre filière se montre exemplaire et réactive »

Guillaume Zanlorenzi, directeur général de OCF, fournisseur de vitrines réfrigérées : « Notre filière se montre exemplaire et réactive »

Actualités
Publié le 23 octobre 2020

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Nous sommes une société spécialisée dans la réalisation et l’installation de vitrines réfrigérées pour les boulangeries-pâtisseries. Nous employons 80 personnes et sommes installés à Sigournais, en Vendée. Nous réalisons environ 400 chantiers par an.

Ces vitrines ne sont pas que réfrigérées, elles sont aussi un écrin pour mettre en valeur les produits, particulièrement les gâteaux.


Oui, nos vitrines ont pour but de magnifier ces produits pour montrer toute leur finesse, leur beauté, sans que la vitrine soit quant à elle trop visible. C’est un travail très précis qui réside dans la maîtrise et la mise en place d’un éclairage subtil et le mieux adapté à ces douceurs. C’est un travail particulier et nous comptons parmi les acteurs les plus importants de notre branche. Notre objectif est que l’on oublie la vitrine et l’on ne voit que les mets.


Qui fait appel à vos services ? N’êtes-vous pas davantage sollicité par les boulangeries-pâtisseries des villes que des campagnes ?

On pourrait penser que seuls des artisans de zones urbaines feraient appel à nous, c’est-à-dire là où il y a plus de concurrence, plus de commerces et donc plus de nécessité à avoir une belle vitrine rapidement repérable, identifiable par un passant.
Mais bien des boulangers-pâtissiers de campagne qui n’ont pas trop de difficulté à avoir une visibilité achètent nos vitrines.

Vos vitrines dopent-elles les ventes de gâteaux ?

Ce n’est pas nous qui le constatons directement mais nos clients. Cet éclairage si efficace et performant permet d’augmenter ses ventes de
20 à 30 %. D’ailleurs, quand un boulanger oublie d’allumer sa vitrine,
il constate très vite que ses gâteaux ont tout à coup moins la cote. Non pas qu’ils soient devenus moins bons, mais parce qu’ils ne sont plus mis en valeur.

C’est donc, en quelque sorte, de la haute couture que vous faites en parant ces gâteaux d’un éclat attrayant.

C’est là notre métier et notre compétence. La qualité de notre boulangerie-
pâtisserie est reconnue partout dans le monde, il est donc important de la montrer, la proposer sous tous ses atours.

Malheureusement la crise du Covid-19 a certainement ralenti votre activité.

Comme tout le monde, toutes les entreprises pour la plupart, ce virus perturbe gravement les choses. Nos commandes ont littéralement chuté
pendant un temps. Les choses semblent s’arranger, mais personne n’est sorti d’affaire. À l’étranger, où nous démarchions de plus en plus fortement, nous enregistrions une progression de 15 % avant la pandémie. Là, c’est un grand coup de frein.

Pensez-vous être à même de surmonter cette crise ?

La Covid-19 a tout bouleversé, mais bien sûr, que nous surmonterons
cette crise ! Nous sommes déjà, comme toute la filière, en train de le faire. La pandémie a chamboulé le quotidien de beaucoup d’entre nous et nos méthodes. Mais elle nous a aussi, et c’est exceptionnel, conduit à être plus solidaires et réactifs.

Est-ce à dire que la Covid-19 serait presqu’une bonne chose ?


Non. On s’en passerait bien assurément. Mais, ce virus a renforcé le lien entre tous dans notre entreprise. Il nous conduit à reconsidérer nos méthodes de travail et la place de tous. Cela donne du sens à ce que nous faisons et montre l’importance de partager un objectif commun, de s’adapter et de réussir pour ne pas… disparaître.

La crise que nous vivons modifie-t-elle la donne ?

C’est certain. Mais elle la modifie aussi en nous ouvrant les yeux sur ces voies que nous devons prendre pour avancer. Cette période a permis à beaucoup de se remettre en question et de se moderniser, aussi bien techniquement que visuellement. Et c’est cela qu’il nous faut considérer. Nous sommes également parvenus à livrer des chantiers en un temps record, alors qu’avant la Covid-19, nous l’aurions refusé dans le cadre d’un même délai.

Trouvez-vous que l’ensemble de la filière porte le même regard que vous sur cette période si critique ?

Toute notre branche se montre exemplaire depuis le début de la crise. Chaque jour, depuis toujours d’ailleurs, elle est fidèle au rendez- vous pour assurer sa mission, tant le meunier, que l’ouvrier et l’apprenti. Il faut saluer cela avec beaucoup de respect. Le boulanger-pâtissier n’a jamais cessé d’être en première ligne et de montrer que l’on peut compter sur lui, quel que soit le moment. Je veux l’affirmer haut et fort : notre filière s’est montrée pilier, support incontournable de notre vie.

Comment appréhendez-vous l’avenir ?
Nous sortirons un jour de ce mauvais pas. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les scientifiques. Nous, nous continuons notre chemin pour innover et toujours apporter un plus aux boulangers-pâtissiers à qui je veux dire qu’il suffit de regarder un peu à l’étranger pour qu’ils voient qu’ils sont bel et bien les meilleurs du monde. Et il en est de même pour la plupart des professionnels de la boulangerie.

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