En fin de conte, la fée avait raison

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Publié le 23 octobre 2011

Il était une fois un boulanger qui travaillait à la perfection. Installé depuis peu dans une petite ville, il fabriquait un pain croustillant, toujours bien cuit et de qualité constante, qui faisait l’unanimité.

Mais l’unanimité se faisait aussi sur l’accueil en boutique : une désagréable impression de déranger, un sourire de condamnée à perpétuité et une présentation des produits peu valorisante. Le boulanger s’inquiétait de ne pas voir son chiffre d’affaires progresser alors que l’emplacement de la boutique et la notoriété des précédents exploitants auguraient une ascension inéluctable. Il ne comprenait pas. Il s’acharnait au travail, proposant du pain chaud tout au long de la journée ; rien n’y faisait. Il était désespéré… quand un jour du mois de mai, une fée lui apparut dans le fournil.
D’abord ébloui par cette soudaine présence, il l’entendit lui demander : – « Que se passe-t-il ? Tu sembles ne plus avoir de plaisir à exercer ton métier.
– « Je travaille dur, je fabrique du bon pain, je fais le maximum et la clientèle diminue. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je ne sais plus ce que je dois faire, ni ce que me reprochent les clients.
– « A toi, absolument rien dit la fée.
– « Alors, c’est à la boutique que ça ne va pas. Mais ce n’est tout de même pas compliqué de vendre du pain !
– « Je te laisse la responsabilité de tes propos. Mais, dis-moi, ta femme a-t-elle toujours travaillé en boulangerie ?
– « Absolument pas ! Elle a quitté son emploi pour travailler avec moi. Avant, elle était laborantine.
– « Elle a donc un peu sacrifié sa carrière, non ? Crois-tu qu’elle était préparée à se retrouver derrière un comptoir, à vendre des produits qu’elle ne connaissait pas ? C’est difficile pour elle. Elle est certainement angoissée, stressée. Elle découvre un autre monde. Imagine que tu sois obligé de devenir laborantin du jour au lendemain. Penses-tu que tu t’en sortirais ? Il faut absolument aider ta femme et aucune formule magique n’y parviendra. La vente en boulangerie, c’est un métier comme un autre : il s’apprend. »
Le boulanger n’eut pas le temps de répondre ; la fée avait disparu dans un tourbillon d’étoiles… Encore sous le charme, il avait bien reçu le message.
Vous devinez la suite : une formation INBP appropriée, une boulangère au sourire « féerique » et un bilan plus que satisfaisant.

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