Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
140 animations par an, soit 2800 personnes sensibilisées à la boulangerie : à travers son animation pédagogique « Du grain au pain », Véronique Gest participe activement à la mise en valeur d’un métier qui suscite beaucoup d’intérêt auprès des enfants. Mais pas seulement… 3 questions-réponses.
Quel est votre public ?
Je reçois toute l’année majoritairement des groupes d’élèves, souvent de classes élémentaires, mais aussi des collégiens, des lycéens, des étudiants de la faculté de Rouen, voire des adultes issus de tous milieux et secteurs professionnels et bien sûr des groupes d’étrangers si friands de notre boulangerie. Une partie de l’animation se déroule dans les fournils pédagogiques de l’INBP. C’est important car cela permet à chacun de découvrir l’environnement professionnel, l’ambiance d’un fournil et tout son équipement. Parfois, je vais aussi à la rencontre du grand public à l’extérieur, en participant à des événements et salons, ou en me rendant dans des maisons de retraite. Les personnes âgées sont passionnées par le sujet : le pain les renvoie à beaucoup de souvenirs. Vous voyez, le public est très varié, ce qui me fait souvent dire qu’une animation ne ressemble jamais à une autre.
En quoi consiste votre animation « Du grain au pain » ?
Elle dure en moyenne une heure et demi. Il y a un temps pour écouter et un temps pour agir. Avant d’aller au fournil, je présente les étapes de fabrication du pain, à partir de panneaux pédagogiques. Je montre les gestes que les participants pourront accomplir eux-mêmes. Puis au fournil, je fais une démonstration de pétrissage, ensuite ils façonnent manuellement. Je mets bien en avant tous les temps de fermentation, indispensables pour faire du bon pain. Je montre comment enfourner au tapis. Pendant la cuisson, ils visionnent un film reprenant toutes ces étapes. Chacun repart avec un pain tout chaud et de la documentation. Souvent les enseignants inscrivent mon animation au coeur d’un projet pédagogique. Ils sont toujours très contents de leur passage à l’INBP. Récemment, j’ai appris que j’avais éveillé des vocations. Deux adolescents, venus enfants assister à une animation, sont venus me dire sur un salon que cela avait conditionné leur orientation professionnelle !
Pourquoi cette animation rencontre t- elle un tel succès ?
Le grand public est très gourmand de notre métier. Pour ma part, je suis titulaire d’un CAP boulanger et d’un CAP pâtissier et je porte en moi une vraie passion. Les groupes que je reçois ressentent cet enthousiasme très présent à l’INBP et très partagé par toute l’équipe. Les réactions sont toujours les mêmes. Dès l’arrivée, les visiteurs s’exclament « ça sent bon : vous avez de la chance de travailler ici ! ». Pendant les animations, l’expression « c’est magique » est souvent employée et personne n’échappe à la sensualité du toucher de la pâte « toute douce, toute légère ». Mais là où je suis le plus fière, c’est quand des groupes d’ados arrivés la mine renfrognée repartent en ayant la banane ! Car j’en suis sûre le soir même, ils ne mangeront plus leur pain exactement de la même façon. « Respect !» comme ils disent.
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024