Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
Les 22 et 23 mars, l’Observatoire du pain était présent au salon Dietecom pour sensibiliser les professionnels de santé à l’intérêt de la contribution nutritionnelle du pain face aux déséquilibres alimentaires des Français et plus particulièrement des jeunes.
Sa consommation révélée par la dernière enquête « Comportements et Consommations Alimentaires des Français » du Credoc est marquée par l’impact de l’effet générationnel. La diminution des quantités et une moindre fréquence des prises alimentaires sont désormais une réalité. Dans ce contexte, soutenir la consommation de pain à chaque repas dès le plus jeune âge s’impose comme une solution simple pour rééquilibrer l’alimentation des Français.
Consommation alimentaire des Français : des déséquilibres à maîtriser
L’analyse des dernières données de l’enquête « Comportements et Consommations Alimentaires des Français » (CCAF) réalisée par le Credoc* révèle un déséquilibre nutritionnel qui se manifeste par une légère surconsommation de protéines et des apports en glucides et en glucides complexes inférieurs aux recommandations ; 89% des adultes, 93% des adolescents et 98 % des enfants ne couvrent ainsi pas leurs apports en glucides complexes, macronutriment pourtant essentiel au bon fonctionnement du cerveau et des muscles. A terme, ces déséquilibres peuvent représenter des risques médicaux qui pourraient être maitrisés par une évolution des pratiques alimentaires.
Le pain : un contributeur nutritionnel intéressant mais une consommation en baisse
Cette enquête démontre parallèlement que le pain, présent dans l’alimentation de 98% des Français est le 1er contributeur des apports en glucides complexes (44,3% de l’apport total des adultes) et le 2e contributeur en fibres (24,2 %). Egalement reconnu pour ses apports en protéines végétales et sa faible teneur en lipides, le pain présente un profil nutritionnel intéressant pour rééquilibrer l’alimentation des Français. On constate ainsi que les adultes qui mangent le plus de pain (>= à 142,7 g / jour) sont ceux qui couvrent le mieux leurs apports en glucides complexes.
Sa consommation se distingue cependant par une baisse générale en quantité et en fréquence accentuée chez les jeunes. La consommation de pain moyenne en France a évolué de 66,8 à 48,6 g/j chez les enfants, de 110,6 à 89,1 g/j chez les adolescents et de 143,3 à 139,5 g/j chez les adultes.
Du pain à chaque repas : un réflexe structurant à adopter dès le plus jeune âge
Influencées par les mutations des modes de vie, les habitudes alimentaires des jeunes se distinguent de celles de leurs ainés à la fois dans la composition des repas et de leur structuration. La consommation d’aliments simples comme le pain diminuent ainsi au profit de produits transformés (les plus de 65 ans consomment 46% plus de pain que les 20/24 ans) et certaines pratiques comme le grignotage ou l’augmentation des plateaux-repas se développent. Ces évolutions des pratiques alimentaires viennent renforcer certains déséquilibres et en entraînent de nouveaux. L’augmentation de la part des apports en glucides simples (vs apports en glucides complexes) liés en partie à une consommation croissante de produits sucrés, dits de snacking, en est une illustration.
Avec seul 1 à 2 % des jeunes (enfants et adolescents) qui consomment du pain 3 à 4 fois par jour comme recommandé par les autorités de santé, la réintégration du pain à chaque repas dans l’alimentation des jeunes générations représente une solution simple pour rééquilibrer leurs apports vers plus de glucides complexes, de fibres et moins de lipides et structurer leur alimentation. Facile à consommer, en accompagnement ou sous la forme de sandwich, il favorise la diversité alimentaire et s’inscrit parfaitement dans les pratiques alimentaires des nouvelles générations, plus nomades.
* Etude CCAF – CREDOC – 2010
Publié le 1 décembre 2024
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