A seulement 28 ans, Justine Martin cogère deux boulangeries dans le département de l’Hérault, avec son compagnon Nicolas Hugues, dans la périphérie de Montpellier, à Beaulieu et à Restinclières. Et depuis le mois de septembre dernier, ils ont décidé d’expérimenter une nouvelle façon de vendre leurs pains et leurs viennoiseries, le snacking et même certaines pâtisseries. A Restinclières, petite commune du nord-est de l’Hérault, ils ont mis en place, devant leur boulangerie, deux machines en libre-service : l’une propose aux clients des formules repas, une gamme salée et une gamme sucrée avec, par exemple, des tartelettes. L’autre est un « casier sec » qui présente des viennoiseries, pains au chocolat, cookies, pains spéciaux, comme le petit épeautre ou le pain de campagne… « Dans la région, on est les premiers à le faire ! », se réjouit Justine. Elle explique : « Le matin, je suis à la vente et je sers les clients qui vont à la boulangerie plus classiquement. L’après-midi, la boutique est en totale autonomie ». Les clients peuvent commander directement sur la borne, paient avec leur carte bleue, le distributeur fait tomber les produits et les casiers s’ouvrent un à un. « C’est comme les bornes d’un fast-food, mais avec nos produits, TOUS faits-maison ! ». L’utilisation se fait avec une facilité déconcertante. Il y a même des gens qui prennent des produits dans la machine, dès le matin, sans passer par la « case » boutique. L’habitude a vite été prise et même les personnes âgées se prennent au jeu : « Elles apprennent vite et se débrouillent bien ! Beaucoup y ont pris goût ! Des parents viennent aussi avec leurs enfants, qui commandent eux-mêmes, ce n’est pas compliqué », souligne la jeune cheffe d’entreprise.

Pour un « sursaut de gourmandise » à tout moment