Brevet des collèges

Brevet des collèges

Actualités
Publié le 23 octobre 2011

Lutter contre toute forme de discrimination : oui, mais fallait-il stigmatiser toute une profession ?

Une boulangère du 6e arrondissement de Paris a été condamnée le 1er juillet par le tribunal correctionnel de Paris, à 5000 euros d’amende avec sursis et 1 000 euros de dommages et intérêts, pour avoir écarté la candidature d’une jeune femme noire à un emploi, en raison de sa couleur de peau.

Cette décision de justice a fait l’objet d’un article sur le site Internet de l’hebdomadaire L’Express. Jusque là tout était normal, la justice a fait son travail en sanctionnant la boulangère et L’Express a fait le sien en publiant cette information.
L’affaire a commencé à déraper quand l’Education Nationale en a fait le sujet de l’épreuve d’Education civique du Brevet des collèges sur le thème « L’égalité, un principe républicain » avec en titre : « Une boulangère condamnée pour discrimination raciale à l’embauche ».
Faire d’un cas isolé, le sujet d’étude d’un examen national auquel participent plus de 600 000 collégiens, c’était prendre le risque odieux de la généralisation. Et le résultat ne s’est pas fait attendre, puisqu’après avoir passé cette épreuve, plusieurs candidats au Brevet d’un collège du 6e arrondissement, se sont précipités à la boulangerie du quartier pour exprimer leur colère à la boulangère, qui ne comprenant rien à la situation s’est sentie menacée. Car la boulangère ainsi verbalement agressée n’était pas celle qui avait été condamnée pour acte de discrimination.
Le sujet de la discrimination est certes un sujet noble, mais était-il nécessaire de s’appuyer sur un exemple réel et récent, et de prendre ainsi le risque de stigmatiser toute une profession et de la désigner à la vindicte populaire ?
La Confédération Nationale de la Boulangerie- Pâtisserie Française désapprouve bien entendu tout comportement raciste ou discriminatoire. Mais elle s’offusque du fait qu’à partir d’un cas isolé, on puisse ainsi dénigrer 33 000 boulangères qui jouent un rôle social unique. A travers leur accueil et le dialogue quotidien qu’elles entretiennent avec les gens, elles jouissent d’une image de sympathie amplement méritée.
Face à cette situation aussi soudaine qu’inattendue, la Confédération a immédiatement réagi et fait savoir sa désapprobation au Ministre de l’Education Nationale et porte-parole du gouvernement Luc Chatel, à Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la consommation, et à Jean-Michel Blanquer, Directeur général de l’Enseignement Scolaire au Ministère de l’Education Nationale. Nous reproduisons ci-contre, la lettre que le Président Jean- Pierre Crouzet a adressée au Ministre Luc Chatel. Cette même lettre a également été adressée à Messieurs Novelli et Blanquer.  

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