Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
L’Association Nationale de la Meunerie Française a tenu sa convention annuelle le 10 septembre à Paris.
Une conférence-débat a été animée par le sociologue Denis Muzet avec la participation de Fabrice d’Almeida, agrégé et professeur d’Histoire contemporaine à l’université Panthéon-Assas de Paris, François Bourse, prospectiviste, professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers et Lionel Deloingce, vice-président de l’ANMF.
En ouverture, Joseph Nicot a présenté les intervenants et remercié ses invités, parmi lesquels les représentants des administrations de l’Etat (DGAL, DGCCRF), Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgrimer, Stéphane Lacroix, président de la Chambre Syndicale Française de la Levure et Jean-Pierre Crouzet président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie. Le président de l’ANMF a annoncé que c’était la dernière fois qu’il présidait à cette assemblée, son mandat arrivant à expiration en novembre 2015. « Pendant ces 9 ans à la présidence de l’ANMF, j’ai fait de l’action collective au service individuel des entreprises de meunerie » a-t-il souligné. « Dans l’histoire des 30 dernières années de l’ANMF, dans son évolution, on retrouve l’application du sujet qui nous rassemble aujourd’hui : l’action collective au service de l’individuel » a-t-il précisé.
Puis le Président de l’ANMF a donné la parole au Secrétaire Général Pierre-André Masteau qui a présenté le bilan d’activité 2014 de la Meunerie Française.
L’action collective au service de l’individuel : utopie ou réalité ?
Animateur de cette table ronde, le sociologue Denis Muzet a évoqué la capacité d’une organisation professionnelle à fabriquer du collectif. S’appuyant sur une étude réalisée en 2014 auprès d’un échantillon de leaders d’opinion, il a indiqué que ce qui caractérise la perception qu’ont les adhérents d’une organisation professionnelle c’est, à une forte majorité, la locution « l’union fait la force ». Partant de ce constat, le sociologue a tenté de répondre, avec la participation des autres participants à la table ronde, aux questions comme : quelles sont les forces et les faiblesses d’une organisation professionnelle ? Comment renforcer leur légitimité et leur capacité d’influence ?
L’historien Fabrice d’Almeida a retracé l’histoire de la Meunerie, qui remonte aussi loin que celle des moulins, dont les premiers apparaissent au néolithique. La fonction de meunier s’est mise en place dans l’Antiquité. C’est au Moyen Âge que le moulin devient un lieu important pour la société. L’Europe se couvre de moulins à partir du 16e siècle, la profession devient alors très réglementée, les corporations créent des brevets et des chartes. Mais ce système est supprimé par la Révolution et ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que les organisations professionnelles prennent la relève. Progressivement, la Meunerie Française s’inscrit dans la filière blé-farine-pain pour mieux s’adapter aux évolutions des modes de vie et de consommation.
Spécialiste de la prospective, François Bourse accompagne depuis 20 ans les entreprises et les organisations professionnelles dans leur démarches stratégiques vers le futur. Il a apporté son éclairage sur l’avenir de la Meunerie Française à travers trois grandes mutations : l’inter-action entre le global et le local, l’apparition de l’économie collaborative et l’impact du digital.
Le meunier Lionel Deloingce a rappelé le passé proche de la Meunerie Française avant d’évoquer l’avenir qu’il envisage comme la nécessité de « définir ensemble où les meuniers veulent aller. Cela suppose la transmission des savoirs, le partage de la connaissance et des compétences ».
Invité à clôturer cette convention, Monsieur Jean-Paul Delevoye est arrivé à la fin de la table ronde. Le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a fait un brillant exposé sur l’évolution de la société française. « Ma conviction est que plus qu’une crise, ce que nous vivons aujourd’hui est une métamorphose et quand nous en sortirons dans 4 ou 5 ans, le Monde n’aura plus rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui ».
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024