Apprentissage, formation professionnelle et branche : un cap à tenir en 2021

Apprentissage, formation professionnelle et branche : un cap à tenir en 2021

Actualités
Publié le 23 décembre 2020

En 2021, il faudra tenir le cap du développement de l’apprentissage, tout en limitant les restrictions en matière de formation professionnelle, et avec comme gouvernail la branche de la boulangerie-pâtisserie.

Montée de l’apprentissage

Les aides exceptionnelles1 apportées à l’embauche d’apprentis ont pu avoir un effet positif sur les intentions des entreprises d’en recruter malgré le ralentissement de la croissance due à la Covid-19. La dynamique touche le secteur de la boulangerie-pâtisserie artisanale.

Le maintien du niveau de prise en charge des coûts contrats par apprenti et par diplôme avait été remis en cause avec une baisse de ses montants de 6 à 12%. Un bon niveau de prise en charge est indispensable pour préserver cette voie primordiale de qualification.

Mais « compte tenu des contraintes opérationnelles et de coûts supplémentaires considérables que fait peser la crise sur les CFA », le Gouvernement a décidé, le 24 novembre 2020, de ne pas mettre en œuvre l’anticipation de l’exercice de révision globale des coûts contrats, et d’attendre les remontées des comptabilités analytiques pour commencer plus progressivement l’exercice.

Les autres mesures du plan de relance visent à développer le numérique afin que les apprentis puissent suivre les cours dématérialisés dans le cadre de l’aide au premier équipement plafonnée à 500 euros et pris en charge par l’OPCO-EP.

Mais halte au tout numérique dans notre métier de gestes et de contacts humains ! Le numérique rompt la convivialité, dégrade les formes de médiation au travail (étiolement du rôle modélisant du formateur par observation et imitation). La connaissance perd toute la force de la présence et de la tension du geste.

Vigilance sur la formation professionnelle

Former dans une période de récession économique ne peut viser le quantitatif mais aussi et surtout former en ayant l’efficacité et l’efficience en ligne de mire.

Former ne sera pas forcément la priorité majeure des boulangers-pâtissiers et les budgets de formation pourraient s’en ressentir.

Marc Dennery, de C-campus, envisage des leviers à actionner. Il y a deux orientations possibles :

– Augmenter le taux de contribution pour le financement de la formation. Cette option n’est pas acceptable car elle ramènerait à quelques réformes antérieures pour appliquer une logique de mutualisation qui a depuis montré ses limites. Il convient plutôt d’appliquer les principes inculqués aux étudiants en médecine (« en premier, ne pas nuire ») ;

– Lier l’investissement formation au Prêt Garanti de l’État. Cette initiative contribuerait, selon cet auteur, à nous faire entrer dans une logique plus ango-saxonne qui consiste à ramener le budget formation au chiffre d’affaires. Il faudrait instituer, en 2022, la culture de l’investissement et du résultat en formation.

Intertitre : Formation et alternance

France Compétences (établissement public administratif qui distribue les fonds de la formation aux acteurs de la formation) devra s’assurer de l’équilibre entre les ressources et les dépenses dédiées à l’alternance et à la formation. Cette nouvelle responsabilité a été inscrite dans le projet de loi de finances 2021.

Conséquence de la crise sanitaire et économique, ses ressources sont en effet d’ores et déjà en baisse, conduisant le gouvernement à verser à l’opérateur une dotation exceptionnelle de 750 millions d’euros dès 2021.

Mais ce système subit aussi un déséquilibre structurel : dans un rapport, l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale des finances ont évalué les besoins de financement du système à 4,9 milliards d’euros d’ici à 2023, sous l’effet de la réforme de la formation de 2018, qui stimule le recours au compte personnel de formation, ainsi que de la percée de l’apprentissage.

Notre branche comme voie de recours

2020 a été l’année de travaux préparatoires qui se concrétiseront en 2021. Ils ont été pensés pour les boulangers-pâtissiers non-salariés et salariés. Les dispositifs qui vous seront proposés seront en mesure de pallier aux possibles carences de France Compétences et de maintenir ou monter le niveau en compétences. Un grand projet vous permettra d’embaucher aussi des personnes motivées et des esprits sains dans des corps sains.

« Deux choses participent de l’avenir : la détermination personnelle et le courage d’oser », selon un auteur africain.

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