La fermentation au cœur des débats
Publié le 1 décembre 2024
Alors que la FAO annonce des prévisions de production céréalière exceptionnelles à l’échelle de la planète, la France fait figure d’exception. En effet, les données relatives à la moisson de céréales à paille et particulièrement de blé tendre et de blé dur se précisent et laissent envisager « une récolte historiquement basse » pour reprendre l’expression employée par Intercéréales, l’interprofession représentative de la filière céréalières. En effet, le Ministère de l’agriculture estime la production de blé tendre 2024 à 26,3 Mt, soit un recul de 24 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
En cause, les conditions météorologiques exceptionnelles du printemps et du début de l’été marquées par des températures basses et une forte pluviométrie. Si cela a eu un bénéfice pour les nappes phréatiques, il n’en a pas été de même pour Cours des matières premières Blé tendre (marché à terme) : 204 €/T Beurre doux 82 % MG plaquette de 250 g : 14,58 €/kg Œufs (MIN de Rungis) M (53-63 g) Cat. A France €/100 pièces : 11,20 € Sucre €/T : 497,60 € la production de céréales, des semis jusqu’à la récolte.
Cependant, cette mauvaise récolte ne menacera pas l’approvisionnement national et permettra de répondre à la demande nationale, la France produisant plus de blé tendre que les besoins de son marché intérieur. Comme le précise Intercéréales, « notre pays ne manquera donc pas de pain et continuera de proposer des produits céréaliers de grande qualité grâce au travail mené en filière pour collecter, trier et transformer les céréales. »
Concernant les exportations, les volumes dédiés seront moins importants, mais la France restera tout de même présente sur le marché international pour répondre au mieux aux attentes de ses clients historiques et de ses voisins européens. Si l’accès à la ressource ne posera pas de problème, en revanche, ces mauvais chiffres ne seront pas sans conséquence sur la filière déjà mise à mal et qui appelle à un accompagnement par les pouvoirs publics. Tout d’abord pour les agriculteurs qui vont subir une importante baisse de leurs revenus, puis les organismes stockeurs qui devront consacrer plus de temps et d’énergie pour le triage, le séchage et l’allotage des grains, et enfin les transformateurs qui devront probablement adapter leurs processus pour faire face à la baisse de la densité des grains. Tout cela ne sera pas sans incidence sur les coûts de production et les prix à la vente des produits issus des cultures céréalières.
Publié le 1 décembre 2024
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