Sécurité des aliments : comment faire face aux contrôles d’hygiène ?
Publié le 1 novembre 2024
« L’apprentissage, construction d’un parcours professionnel », c’était le thème abordé par les intervenants des 13es rencontres sénatoriales de l’apprentissage. Lors de ces débats organisés conjointement par l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 180 jeunes professionnels invités d’un jour au Sénat, ont pu échanger avec les élus sur le thème de l’apprentissage.
Pour Sylvia Pinel, la ministre du commerce et de l’artisanat : « trop de jeunes ne sont pas orientés vers les filières artisanales qui leur garantiraient pourtant un avenir professionnel».
200 000 apprentis sont formés chaque année en France par des entreprises artisanales. Alors que l’entrée des jeunes dans le monde du travail se révèle toujours problématique (25,2% sans emploi chez les moins de 26 ans), les apprentis formés en alternance sont embauchés dans 80% des cas à l’issue de leur premier contrat de travail. Lors des 13es rencontres de l’apprentissage, le Sénat est devenu le temps d’une journée, un lieu d’échange entre les sénateurs, les professionnels de l’artisanat et 180 jeunes venus des différents CFA des territoires de France. Intervenant en ouverture des débats, Le président du Sénat a rappelé combien l’apprentissage démontre sa pertinence face aux besoins des entreprises. « Devant le chômage des jeunes, le fait de mobiliser les filières artisanales en difficulté de recrutement devient un enjeu crucial » a déclaré Jean-Pierre Bel. En 2017, l’objectif du gouvernement est de présenter une nouvelle vision de l’apprentissage pour attirer 500 000 jeunes dans les formations en alternance. « Bel exemple d’insertion sociale et de réussite professionnelle, plus d’un chef d’entreprise artisanale sur deux a été un jour un simple apprenti » a rappelé Alain Griset, le président de l’APCMA. À la fin de cette année, Le ministre du travail Michel Sapin présentera un projet de réforme sur l’apprentissage et la formation professionnelle. Cette nouvelle loi sur la décentralisation placera sous la responsabilité des régions (plus à même de mesurer les priorités) le pilotage de la carte des formations initiales. La lutte contre les ruptures de contrats d’apprentissage devrait s’inscrire dans le code du travail comme une des missions dévolues aux CFA. Autre volet très attendu de cette loi, la reforme des modalités de la collecte et de la répartition de la taxe d’apprentissage. Pour Laurent Serre, Vice-Pt de la Confédération de la Boulangerie présent aux rencontres de l’apprentissage, la prudence reste de mise : « Selon nos informations, nous aurions la garantie d’obtenir à terme un triplement du fléchage de la taxe d’apprentissage vers les centres de formation des métiers » assure le 2nd président de l’APCMA. En clôture des débats et après une séance de questions, Sylvia Pinel a insisté sur le processus de transmission des entreprises alors que 300 000 artisans vont partir à la retraite dans les 10 prochaines années. « Rien n’est plus précieux que l’expérience et transmettre les compétences, c’est transmettre les entreprises. Nous devons accentuer nos efforts en faveur de l’apprentissage et insister sur l’épanouissement professionnel » a conclu la ministre du commerce et de l’artisanat.
Thibaud Broussaud, en CAP de boulangerie au CFA « Le Moulin Rabaud » de Limoges a écouté avec attention le point de vue des sénateurs sur l’apprentissage.
Texte et photos Frédéric Vielcanet
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024
Publié le 1 novembre 2024