Tendances alimentaires : le grand retour du plaisir
Publié le 1 décembre 2024
À 19 ans, il a quitté Sciences Po pour la boulangerie. Après plus de 3 000 km à vélo, à la découverte de son futur métier, il vient de passer à Muzillac pour retrouver le goût de son enfance.
Après un an et demi à l’Institut d’études politiques de Toulouse et n’arrivant pas à se projeter dans l’avenir, Lilian Gendre décide un jour de quitter l’établissement pour devenir boulanger. « Au début, c’était juste une blague pour rigoler avec les copains. En 3e, au lycée, j’avais flashé sur un stage en boulangerie, j’avais besoin de faire des choses avec mes mains. J’ai regardé des vidéos du travail de Nicolas Supiot, un paysan boulanger à Maure-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) et là, je me suis dit, c’est ce que je veux faire ! ».
C’est ainsi qu’en mars dernier, à Challans en Vendée, il enfourche son vélo bien décidé à aller à la rencontre des professionnels pour découvrir de nouvelles techniques. Son projet, il l’a intitulé « À la recherche du pain perdu », avec un objectif : partir à la découverte de différentes boulangeries produisant des pains bio, au levain, des gros pains à l’ancienne à travers la France et dans des pays d’Europe. Pour financer ce périple, il enchaîne les petits boulots dans le commerce, avant de se lancer, à vélo, direction la Dordogne, l’Ariège, le Gers, Strasbourg… Il traverse même la Forêt-Noire en Allemagne, pour aboutir aux Pays-Bas. S’en suivra la Normandie, puis une étape à Muzillac dans le Morbihan dont il est originaire, avant de rentrer chez lui. Au total, pas moins de 3 000 km de périple et quelques galères, des tendinites, mais surtout de belles rencontres. « J’ai découvert des savoir-faire, pas seulement des boulangers, mais aussi des brasseurs, des vignerons et au final c’est moi-même que j’ai trouvé, remarque le jeune homme. Comme si la boulangerie, n’était qu’un prétexte, pour voyager sur les routes et en soi-même. »
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024
Publié le 1 décembre 2024