Soulager la douleur chez les tout-petits
Publié le 15 novembre 2025

Avec ou sans aura ? Pour faciliter l’identification de la migraine, les spécialistes l’ont classée en deux catégories perméables. La migraine avec aura et la migraine sans aura, l’aura représentant l’ensemble des signes neurologiques pendant les crises. Parmi les plus de dix millions de migraineux en France, dont la grande majorité reste des femmes, 15 à 20 % sont concernés par les migraines avec aura. L’aura visuelle caractérise la migraine ophtalmique. Elle peut durer de cinq minutes à une heure pour finir par disparaître sans laisser de séquelles. Il est heureusement possible d’agir en prévention pour réduire la fréquence des crises. Quand la vue se brouille, mieux vaut prendre les devants pour y voir plus clair…
Le mécanisme de l’aura
L’origine de la migraine avec aura est neuronale. L’aura est provoquée par un dérèglement transitoire du cortex cérébral. Quand une crise se déclare, l’activité électrique de vos neurones disparaît et votre débit sanguin se réduit. La migraine ophtalmique se reconnaît par l’apparition de scotomes, taches scintillantes qui s’étendent en lignes zigzagantes dans le champ visuel ou de phosphènes, taches brillantes qui se manifestent sous forme de points, d’étoiles, de lignes dissymétriques. Vous pouvez aussi avoir la sensation de flou visuel comme si vous regardiez dans un miroir cassé.
Les bons gestes
Dès que les premiers signes de la migraine ophtalmique se déclarent, ne tardez pas à prendre votre traitement. Plus tôt il sera avalé, plus vite il pourra enrayer la crise. Essayez autant que possible de vous extraire de l’agitation ambiante et d’une lumière trop crue pour vous reposer au calme et dans le noir, si possible, en attendant que le médicament agisse. L’aura n’est pas douloureuse en général. C’est quand elle disparaît que le mal de tête commence. Il reste moins intense que pour une crise sans aura. Si vous êtes porteur de lentilles, mieux vaut les retirer. Elles n’ont aucune incidence sur le déclenchement de la crise, mais peuvent finir par causer des sensations désagréables sur l’œil.
Bien dans votre assiette
Un quart des migraineux reconnaissent que certains aliments favorisent les crises… Difficile à vérifier à moins de tenir son carnet de bord de la migraine pour tenter de repérer les aliments fautifs. Attention aux excès de table et à la consommation de certains aliments riches en graisse. L’alcool, qui contient des substances susceptibles de provoquer une crise comme l’histamine ou les phénols, est également à éviter. Idem pour le tabac, facteur aggravant bien connu des migraineux.
Relaxez-vous !
Toutes les méthodes qui consistent à vous détendre ne peuvent qu’être utiles pour prévenir les récidives. Elles agissent en synergie avec votre traitement habituel. Le yoga, l’ostéopathie et l’acuponcture obtiennent de bons résultats pour relâcher les tensions. Pratiquer une activité physique régulière peut également vous aider à diminuer la fréquence des crises. Un bon sommeil est une des clés de voûte de votre équilibre pour un quotidien sans migraine.
En cas de crise
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’Ibuprofène, ont prouvé leur efficacité dans le traitement des migraines avec aura. Les AINS, en plus de calmer l’inflammation, servent d’antalgique. Si la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien s’avère peu concluant pour sa migraine, il ne faut pas hésiter à retenter l’expérience avec un autre, car leur efficacité est indépendante des uns et des autres. Quant aux triptans, qui ont révolutionné le traitement de la migraine, ils n’agissent pas sur l’aura. Il faut attendre la disparition des troubles visuels et l’arrivée du mal de tête pour prendre le médicament.
Traitement de fond
Quand les migraines sont trop fréquentes, il devient préférable d’associer un traitement de fond à ses médicaments de crise pour limiter leur venue et leur intensité. Le traitement de fond agit de manière préventive et permet de prendre moins d’antalgiques. Il faut plusieurs mois pour déterminer son efficacité. Certains médicaments peuvent être sortis de leur usage habituel pour servir de traitement de fond de la migraine. Les antiépileptiques ont ainsi montré, par exemple, leur effet bénéfique pour lutter contre la migraine. Une consultation avec un spécialiste évaluera la prescription qui vous convient.
Lise Lafitte
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