L’accident vasculaire cérébral est la troisième cause de mortalité en France. Il touche, chaque année, près de 140 000 personnes. Une prévention efficace et une prise en charge rapide pourraient pourtant permettre de diminuer les risques et d’améliorer la récupération…

Le mécanisme des AVC

Les attaques cérébrales provoquent un arrêt de la circulation sanguine au niveau du cerveau. Irrigué par deux artères carotides et deux artères vertébrales, le cerveau peut subir des dommages importants quand un vaisseau se bouche ou éclate.  Il existe deux types d’AVC. Il peut s’agir soit d’une occlusion d’un vaisseau au niveau d’une artère qui provoque un infarctus cérébral. Un caillot vient boucher une artère et diminue l’apport en sang, ce qu’on appelle une ischémie. Les accidents ischémiques cérébraux représentent 80 % environ des AVC. Les 20 % restants sont des AVC hémorragiques où un vaisseau éclate et engendre des saignements.

Un point sur les causes

Elles sont multiples et trouvent leur point d’ancrage dans les maladies cardiovasculaires. L’athérosclérose qui entraîne l’obstruction des artères par des plaques de cholestérol est une cause fréquente de l’AVC. Les problèmes cardiaques ne sont pas non plus à négliger et représentent 30 % des déclenchements d’accident vasculaire. Au premier plan des responsables, l’infarctus du myocarde, finit par favoriser la formation d’un caillot qui peut remonter jusqu’au cerveau. L’origine des AVC n’est pas déterminée ou reste rare dans 25 à 30 % des cas.

Le poids des facteurs de risques

Leur présence augmente la probabilité d’être touché par une attaque cérébrale. L’hypertension artérielle vient en tête des facteurs incriminés. L’âge représente un élément important, ce qui ne veut pas dire que les jeunes soient épargnés par les AVC. L’hérédité a également un rôle à jouer, demandant une surveillance accrue. Le tabac, le diabète, le cholestérol, la sédentarité, l’obésité pèsent évidemment dans la balance des responsabilités, tout comme une consommation excessive d’alcool et de caféine. Une alimentation équilibrée et diversifiée a une place importante dans la prévention des AVC.

Une course contre la montre

Un AVC qui se déclenche vous place dans une situation d’urgence où chaque minute compte pour limiter les risques de décès et de séquelles à long terme. Les trois premières heures sont décisives. L’intervention rapide des secours permet d’effectuer les premiers soins. En cas d’accident vasculaire ischémique, une thrombolyse, qui repose sur une injection en intraveineuse capable de dissoudre le caillot, permet une récupération plus rapide de ses moyens. Elle augmente les chances de guérison totale, à condition qu’elle soit effectuée dans les premières heures suivant l’AVC. Après un AVC, le traitement médicamenteux s’appuie sur des antiagrégants plaquettaires, comme l’aspirine, pour fluidifier le sang et éviter ainsi la formation de caillots. Ces médicaments sont contre-indiqués dans les AVC hémorragiques.

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Les récidives d’AVC : vrai ou faux ?

– On ne peut être touché que par un seul accident vasculaire dans sa vie : Faux !

Une récidive est toujours possible ! 20 % des personnes victimes d’AVC subissent d’ailleurs un autre accident cérébral dans les cinq années suivant la première attaque. La récidive se manifeste sous la forme d’un autre AVC ou d’un infarctus du myocarde.

– Surveiller sa tension artérielle permet de prévenir les récidives : Vrai !

L’hypertension est un facteur de risque important des maladies cardiovasculaires. Suivre un traitement pour encadrer son hypertension diminue considérablement les probabilités de récidive d’un AVC.

– La prise de médicaments est essentielle pour prévenir une récidive : Vrai et faux !

Un traitement préventif après un premier AVC peut s’avérer efficace. Mais les médicaments seuls ne suffisent pas. Le plus important reste de rééquilibrer son hygiène de vie pour réduire les risques de récidive.

Lise Lafitte